ZOO

Ma vie en 24 images par seconde

couverture de l'album Ma vie en 24 images par seconde

Éditeur : Kana

Auteur :

Conseiller scientifique : Préface : Katsuhiro Otomo

Collection : Made in

Prix : 27.90€

  • ZOO
    note Zoo4.5

    Scénario

    5.0

    Dessin

    4.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis de l'album Ma vie en 24 images par seconde

Un parcours hors du commun qui va nous mener du Japon d'après-guerre jusqu'en 2001 et la sortie du film Metropolis. Un parcours fait de rencontres, d'opportunités, de soirées interminables, de jazz, de cigarettes, mais surtout de cinéma. Une passion qui lui a été transmise par son père et qui lui donnera très tôt l'envie de devenir réalisateur. Et c'est le cinéma d'animation qui lui offrira cette opportunité. Autre figure incontournable de ce parcours, celle d'Osamu Tezuka auprès duquel il va travailler des années, notamment sur la première série d'animation : Astro. Puis Rintaro prendra son envol et se verra confier la réalisation d'autres oeuvres auxquelles il apportera sa créativité et qui deviendront des réalisations clés de l'histoire de l'animation japonaise : Le Serpent blanc, Sabu et Ichi, Capitaine Albator, Galaxy Express 999, etc. Si le cinéma d'animation japonais est devenu une référence mondiale, c'est en bonne partie grâce à lui.


Portrait de l’artiste en jeune homme

Si l’on parle de Rintarô, on se souvient immédiatement de son adaptation en série animée d’Albator, peut-être aussi de son exceptionnel Metropolis. Cependant, il reste une des légendes de l’animation japonaise qu’il est temps de redécouvrir. 

Si vous vous intéressez un tant soit peu aux animés japonais, le nom de Rintarô résonne forcément pour vous. Ce pionnier a travaillé pour la Toei, puis avec le grand Osamu Tezuka, dans les années 60. Il a œuvré sur des séries inoubliables comme Astro boy, Le roi Léo, il a adapté Albator, ou encore Galaxy Express 999, il a ensuite collaboré avec Katsuhiro Otomo sur Harmagedon, Mani Mani ou Metropolis… À travers les décennies, il a marqué l’histoire de ses audaces, de son professionnalisme. Et même s’il ne s’est pas complètement éloigné de l’animation (il vient de sortir un court-métrage, Nezumi kozō Jirokichi, toujours en collaboration avec Otomo), il se fait de plus en plus rare. 

Ma vie en 24 images par seconde

Ma vie en 24 images par seconde © Kana

Le cinéma, l’animation, les premiers studios…

Pour cette collaboration avec Dargaud/Kana, il revient sur sa jeunesse, ses premières séances ciné avec son père et l’émerveillement devant ce monde d’images mouvantes qui l’a depuis toujours fasciné. Toutefois, là où l’on entre vraiment dans le cœur du sujet, c’est au moment où il découvre les studios de la Toei, cette segmentation des tâches et la complexité qui se dévoile dans la fabrication d’un dessin animé.

On le voit ainsi commencer comme intervalliste pour les Studios Hattori, puis intégrer le département couleur dans une nouvelle boite, avant de rejoindre la Toei en 1958, alors qu’il a 17 ans. En parallèle, il tente un moment la voie des kamishibai (des mangas produits pour le réseau des librairies de prêts), mais l’expérience s’avère à la fois épuisante et pas vraiment enthousiasmante. En 61, il quitte la Toei pour rejoindre le jeune studio Mushi Production, récemment créé par Tezuka, avec qui il va rester jusqu’au début des années 70. C’est pendant cette période qu’il va travailler sur la série Astro boy, la première véritable série prévue pour la télévision, réalisant ensuite entièrement d’autres séries comme Le Roi Léo ou Moomin. Il participe ensuite à la création des Studios MadHouse, tout en travaillant en freelance avec d’autres structures, créant, en particulier la série Albator, puis les deux films Galaxy Express 999, adapté des œuvres de Leiji Matsumoto.

Avec Madhouse, il va, au long des années 80, réaliser quelques films importants, mais sa production s’étire, il passe de plus en plus de temps sur des projets ambitieux comme le monumental Metropolis, avec Otomo, qui va lui prendre 6 ans. 

Ma vie en 24 images par seconde

Ma vie en 24 images par seconde © Kana

L’album d’une vie

L’album reflète parfaitement les doutes qui se glissent au fur et à mesure dans le processus créatif, le croisement entre la vie privée et professionnelle, mais surtout, c’est un formidable portrait d’un artiste qui s’immerge dans une industrie et qui décide de s’y épanouir, même si, pour cela, il va devoir s’émanciper des grands studios, s’affranchir des maîtres qui l’ont précédé et formé. On le voit nourrir son travail de ses multiples rencontres, et même si le récit finit par progressivement ne plus aborder véritablement la vie privée de Rintarô, on devine une existence complètement consacrée à son art, à ce milieu qui le fascine.

L’album nous plonge dans une période très importante de l’Histoire de l’animation japonaise, malgré tout, il nous démontre aussi l’importance de reconnaître l’évolution d’un médium qui ne consiste pas à simplement s’adresser aux enfants, loin de là.

Un vrai récit de vie, absolument captivant et édifiant.


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