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Green Witch Village

couverture de l'album Green Witch Village

Éditeur : Le Lombard

Scénario : Lewis TrondheimDessin : Franck BiancarelliAuteur : Coloriste : Franck Biancarelli

Collection : Signé

Prix : 21.95€

  • ZOO
    note Zoo5.0

    Scénario

    5.0

    Dessin

    5.0
  • note lecteurs4.3
    3 notes pour 2 critiques

Le synopsis de l'album Green Witch Village

New York, 1959. Tabatha s'apprête à vivre une nouvelle journée de jeune citadine, entre ses deux colocataires et ses recherches d'emploi. Sauf que Tabatha n'est plus Tabatha. Son corps est à présent possédé par l'esprit d'une femme de 2025… Qui se demande bien comment elle a pu atterrir là. Mais pas le temps de reprendre ses esprits, il va falloir survivre à cette époque étrange, et à son sexisme permanent. Et puis il y a cette histoire de terroristes nazis et de bombe atomique qui menace de détruire la ville…


Polar noir et sorcière verte

Après Karmela Krimm, voici Tabatha Sands ! Lewis Trondheim et Franck Biancarelli signent un polar drôle et haletant, au dessin léché, hommage aux anciens strips-feuilletons des grands quotidiens américains. Un régal !

« Attendez, ils tournent un film d'époque ou c'est une caméra cachée ? » Tabatha se réveille à New York, en 1959. Pourtant, elle est « sûre d'avoir 30 ans et d'être en 2025 ». Ses colocataires, Erika et Gwen, tentent de lui remettre les pieds sur terre et l’aide à percer comme mascotte publicitaire de leur quartier, Green Witch.

Tabatha pourrait profiter pleinement de sa nouvelle carrière de « sorcière » au cinéma s’il n’y avait le sexisme ambiant, cette créature fantomatique qui la suit partout et la menace qu’une bombe nucléaire ne détruise toute la ville…

Extrait de

Extrait de "Green Witch Village" : New York, 1959. Tabatha s'apprête à vivre une nouvelle journée de jeune citadine, entre ses deux colocataires et ses recherches d'emploi. Sauf que Tabatha n'est plus Tabatha. © Le Lombard

Quelle est cette sorcellerie !

Lewis Trondheim nous plonge dans le New York des années 1950 avec humour et énergie. L’intrigue est brillamment dosée, allant avec aisance d’un rebondissement à l’autre : chantage familial, nazis en vadrouille, charmant espion russe… Tabatha Sands est contrainte d’aider la CIA à enquêter sur la bombe atomique Tybee que l'US Air Force aurait perdue et que les nazis tenteraient de déclencher en même temps que la troisième guerre mondiale.

Persuadée d’être invulnérable dans ce monde qui n’est pas le sien, la jeune femme ose toutes les réparties, remet à leur place les porcs libidineux et enquête avec brio sur une affaire tentaculaire. Elle est aidée par un fantôme venu du futur (ou plutôt la voix d’une personne de 2025) qui lui permet d’avoir toujours un temps d’avance. Aussi excitant que dangereux.

Formellement, Green Witch Village est une leçon de découpage et de narration. En hommage aux Sunday pages, qui paraissaient dans les journaux américains sous forme de feuilleton dans les années 1950, les auteurs ont voulu respecter plusieurs contraintes tout au long de l'album. Entre autres, que la dernière case des strips ait une chute, que chaque planche puisse être lue de façon autonome et que les pages soient découpées de sorte à être lues en trois ou quatre strips (comme dans les Sunday pages).

Pour parachever ce voyage dans le temps, les couleurs de Franck Biancarelli créent des ambiances fortes, avec un petit quelque chose de vintage. Son trait précis rappelle le comic book américain et nous fait nous aussi voyager dans le New York d’octobre 1959. Un des hits de cette rentrée BD !

Article publié dans le mag ZOO n°106 Septembre-Octobre 2025


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Commentaires et critiques (2)

note de la critique de spitfire89

4.0

Green Witch Village de Lewis Trondheim et Biancarelli Franck, un voyage temporelle avec une jeune femme de notre époque qui se retrouve dans le corps d'une autre femme à la fin des années 50, cette album mêle pas mal d'étrangeté donc avec ce bon dans le temps, avec des espions, le retour de Nazi de destruction avec une bombe atomique et de sorcière, un sacré pèle mêle. Lewis Trondheim et Biancarelli Franck nous plongent dans un polar noir avec une sorcière verte, les dialogues sont envoûtant, l'humour et l'énergie sont bien dosé. Biancarelli Franck créent des ambiances vintages, les images sont décalées et profond. Des dialogues à l'ancienne, des clichés, des clins d'oeil à la série culte ma sorcière bien aimée.

Le 12/10/2025 à 11h57

note de la critique de Yann.Passeron

5.0

Sur le plan graphique, Franck Biancarelli signe sans doute son album le plus accompli. Grand amateur de la bande dessinée américaine des années 30 à 50 et disciple d’Alex Toth, il a voulu recréer l’esprit de cette époqueIl s’est fixé les mêmes contraintes que les auteurs de l’époque, qui publiaient d’abord leurs histoires sous forme de strips quotidiens dans la presse : quatre cases par page, une première case servant à installer la scène, et une dernière case conçue pour susciter l’envie de lire le strip suivant.. Le résultat est saisissant : chaque page est dense, minutieusement travaillée, avec des décors foisonnants et une richesse de détails qui restituent à merveille l’atmosphère des fifties. Le style, très inspiré des maîtres américains, donne à l’ensemble un parfum d’hommage parfaitement réussi.

Le 26/09/2025 à 00h58