À l’issue du tome précédent, Nostradamus recevait la visite du jeune roi de France qui, connaissant les facultés divinatoires de son hôte, venait s’enquérir de son avenir. Mais d’autres visiteurs guettaient sous ses fenêtres le moment propice pour faire irruption à leur tour dans la maisonnée. Dans cette suite, Raule glisse carrément dans le genre fantastique et nous propose un réjouissant pied de nez à l’Histoire.
Scaliger, ami et initiateur de Nostradamus, est réputé mort depuis sept années. Il revient pour se venger avec Zagan, créature satanique venue tout droit de l’enfer entourée d’une horde de redoutables démons. Mais Nostradamus peut encore compter sur sa garde rapprochée, le trio composé par Arthus Trivium, Angulus Dante et Angélique Obscura pour le tirer d’une issue qui s’annonce fatale.

Le premier tome d’Arthus Trivium nous avait sauté aux yeux, tant par l’originalité et la conduite narrative du scénario de Raule, que par l’extraordinaire traitement graphique de Juan Luis Landa. On pouvait s’étonner que ce désormais quinquagénaire n’ait pas retenu l’attention des éditeurs français de manière moins confidentielle plus tôt, tant il est évident que cet homme est littéralement « pourri de talent ».
Toutes ces qualités sont amplement confirmées dans cette suite, menée tambour battant dans une succession de scènes d’action du meilleur effet. À tel point, qu’accroché de bout en bout par cette histoire, on finit par oublier tout cartésianisme. Le diable existe, Raule et Landa l’ont certainement rencontré !
Et, à l’instar du Chant des Runes, l’aventure est encore loin de se conclure. On ne demande pas mieux. Rendez-vous donc pour un troisième tome l’an prochain !
0

0