Accompagné de César, le fils de Nostradamus, Arthus Trivium est chargé de faire la lumière sur une mystérieuse pluie de sang qui s’est abattue sur le village de Cucuron. Tandis qu’à Paris, Angélique et Angulus, les deux autres membres du trio, enquêtent sur la disparition d’une jeune femme. Forts du succès du premier diptyque, Raule et Landa se lancent dans un nouveau cycle avec un premier volet fort intrigant.
Le scénario de Raule alterne la progression des deux missions menées par ses héros dans un climat trouble et anxiogène propre à l’époque où l’on brûlait les femmes suspectées de sorcellerie pour un rien. Dans ce nouvel épisode, nous en apprenons un peu plus sur Nostradamus et sa rencontre avec Léonard de Vinci alors que ce dernier était sur le point de s’éteindre dans le manoir que François 1er lui avait offert. On en saura aussi davantage sur les origines d’Arthus et dans quelles circonstances Nostradamus adopta le nourrisson pour en faire son disciple.

Un récit dense qui aurait sans doute mérité d’être développé sur un nombre de pages plus conséquent. Les raisons pour lesquelles la belle Angélique et le non moins beau Angulus sont à la recherche de cette Gabrielle dont le peintre Antoine Caron a dressé le portrait ne sont pas claires à ce stade du récit. Pas plus d’ailleurs que le voyage onirique qu’entreprend « Angie » après avoir absorbé une mystérieuse substance. Tout devrait donc s’éclaircir avec la suite.
Le dessin de Juan Luis Landa est toujours aussi bluffant, tant du point de vue de la rigueur sidérante de son trait que par son éblouissant coloriage, d’une rare finesse dans le choix des tons dominants selon les ambiances du récit. La très belle couverture de l’album avec ce macabre trompe-l’œil donne bien le ton de cette histoire dont il nous tarde de découvrir la suite.