ZOO
couverture de l'album Soni

Série : Banana SiouleTome : 2/3Éditeur : Glénat BD

Scénario : Michaël SanlavilleDessin : Michaël Sanlaville

Genres : Aventure

Prix : 12.50€

  • ZOO
    note Zoo4.0

    Scénario

    4.0

    Dessin

    4.0
  • note lecteurs5.0
    1 note pour 1 critique

Le synopsis de l'album Soni

La rentrée va être sportive ! Naturellement douée, Héléna a fini par quitter la ferme familiale et ses amis d'enfance pour intégrer la prestigieuse Ecole Supérieure de Sioule ! De toutes les disciplines sportives, c'est la plus violente. Un cocktail brutal de rugby et de dodgeball qui fidélise des millions de téléspectateurs à chaque match ! Et les premiers entrainements ne vont pas être de tout repos. Même si Héléna possède une force impressionnante, le niveau est élevé et le rythme épuisant ! De plus, un de ses camarades, Soni, va s'avérer être un adversaire de taille, aussi bien tactiquement que physiquement. Héléna va devoir se faire une place dans l'univers impitoyable de la sioule où coups, intimidations et jalousies remplacent la douceur de vivre de sa campagne natale. Tandis qu'elle gagne en notoriété, elle s'éloigne de Marco, resté là-bas, et passe de moins en moins de temps avec sa bande... La passion demande parfois des sacrifices....

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La critique ZOO sur l'album Soni

Héléna a donc réussi les examens d’entrée à l’Ecole Supérieure de Sioule. Et même si ses débuts sont plutôt maladroits et timides, très vite la jeune fille se distingue par sa force et sa rapidité, devenant l’une des nouvelles recrues les plus prometteuses du moment.

Après un premier volume introductif ou il mettait ses éléments en place, le background de son héroïne, mais aussi des sous intrigues qui laissaient quelques questions en suspens, Michaël Sanlaville aborde cette suite comme le vrai démarrage de l’intrigue. Héléna apprend à parfaire ses techniques, mais aussi à s’affirmer dans une discipline majoritairement dominée par les « mâles ». C’est aussi le moment pour ramener de nouveaux personnages qui viennent l’accompagner, comme l’énigmatique Soni Daktari qui semble nourrir un objectif plus obscur que la simple réussite scolaire, ou encore Dom, le deuxième année, encore assez discret pour l’instant, mais qui promet de prendre une place plus importante progressivement.

Shônen for ever

Sanlaville reste donc ancré dans les codes du Shônen telles qu’ils sont appliqués dans une multitude d’autres séries manga du même genre. On devine que l’objectif est moins de faire une proposition originale que de rendre un hommage assumé de fan qui veut s’éclater. Il n’est donc pas nécessaire d’en attendre davantage. Toutefois, Banana Sioule ne se contente pas de n’être qu’une énième variation d’un même modèle, l’écriture nous propose régulièrement quelques bonnes séquences, comme les moments de complicité avec les amis, les interrogations sur les motivations du père d’Héléna ou tout simplement les scènes d’action, menées avec beaucoup d’efficacité et de fluidité. Le dessinateur maîtrise son storytelling et c’est certainement pendant ces moments d’affrontement où l’on s’en rend le plus compte. Il s’amuse et c’est communicatif.

Banana Sioule T.2

Banana Sioule T.2 © Glénat, 2023

Un plaisir de lecture, avant tout

On devine néanmoins en substance que cet univers est plus riche et plus creusé que ce qu’il pourrait laisser entendre, même si cela reste de la recette mille et une fois éprouvée, avec les mêmes archétypes, les mêmes montées en tension et les mêmes caractérisations. Héléna se fait attaquer pendant un tournoi par son… par un inconnu. Son petit copain Marco a du mal à vivre cette popularité qui polarise toute l’attention de celle qu’il aime, mais qu’il admire peut-être davantage. Sans oublier tout ce qui concerne la toute-puissance de la jeune fille, ses capacités qui lui viennent à priori de son père. Le troisième et dernier volume nous réserve bien des révélations.

On se laisse, malgré tout prendre au jeu de cette énergie qui déborde pratiquement à chaque planche, renforcé par un graphisme très lâché qui va à l’essentiel, qui met en avant l’action, la vitesse et la puissance des jeunes recrues. Un sens de l’épure que Sanlaville a su développer dès ses premières expériences de storyboarder, mais aussi dans les volumes de Lastman, comme des albums qui ont suivi. On reconnait bien le trait numérique de l’artiste, et si cela manque souvent de finition, le dessin est très expressif et parfait pour cette démonstration ou le mouvement prévaut.

Un triptyque à savourer tranquillement, comme on peut apprécier une bonne série B sans prétention.


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Commentaire et critiques (1)

note de la critique de nineinchrem

5.0

Comment ça file la banane !!
Hommage au Shōnen mais pas que !
La maitrise du mouvement, le plaisir de l'auteur se transmet : super lecture !

Le 30/01/2023 à 23h27