Berton, homme d’affaires sans scrupules, est prêt à tout pour récupérer les terres du père de Catamount. Il veut y faire passer une ligne de chemin de fer coûte que coûte mais il apprendra à ses dépens qu’il n’a pas à faire à des pieds tendres. Un western épique au dessin superbe bluffant.
Plusieurs années se sont écoulées depuis que Catamount a sauvé sa sœur adoptive d’un terrible Cheyenne. Revenant de la chasse dans une tempête de neige, le jeune homme découvre le chantier de l’un des premiers chemins de fer de l’Ouest. Il s’interpose immédiatement en découvrant comment sont traités les ouvriers. Le responsable des travaux, Berton, compte aussi négocier le rachat du ranch familial d’Osborne, le père de Catamount. Et bien sûr le refus de la famille n’est pas envisageable...
Toujours d’après les romans d’Albert Bonneau, ce deuxième tome de Catamount renoue avec l’âge d’or du western. Après la cruauté d’Indiens, voici le cynisme non moins cruel des Blancs à l’œuvre. Maltraitant ses ouvriers, déportant les Indiens sans ménagement, Berton incarne l’antagoniste qu’on adore haïr. Face à lui, Catamount et sa famille gagnent aisément la sympathie du lecteur grâce à une mise en scène parfaite. Que ce soit la présentation des personnages, l’enchaînement fluide de l’action ou la mise en place d’une ambiance oppressante, le roman gagne à son adaptation en bande dessinée.
Moins cerné de noir que dans le premier album, le dessin de Benjamin Blasco-Martinez se fait légèrement plus doux. En plein hiver, le dessin réaliste et expressif souligne aisément l’épique du western. Les couleurs plus nuancés que dans le premier opus magnifient la fureur de certains personnages, amplifient le danger de l’attaque d’un ours ou l’ampleur du chantier où des travailleurs asiatiques sont traités comme des en esclaves. Ces scènes splendides renouvellent le plaisir de lire ce western au récit classique mais bien charpenté.
On en redemande !
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