Si la technologie du voyage dans le temps est connue, elle est assortie d’un bonus : puisque 1 jour et 1 heure actuels valent 30 jours à l’Âge du bronze. Il n’en faut pas plus pour que le tourisme temporel se développe à plein régime. Pour empêcher tout dérapage, une unité a été créée : les Chronosquads, dont les enquêtes nous entraînent dans une sacrée aventure temporelle.
Bloch Telonius, petit gars spécialiste du Moyen Âge, reçoit le coup de fil de sa vie : il est engagé dans les Chonosquads. Frêle, maladroit, un tantinet naïf, il est emmené dans par une équipe expérimentée sur sa première affaire. Le hic ? Elle se déroule en Égypte durant l’Âge de bronze, bien loin de ses compétences de médiéviste.
Le voyage dans le temps est une source inépuisable d’aventures toujours risquées avec des conséquences terribles sur le futur. Mais pas dans Chronosquad ! Ici il est aussi simple de voyager dans le temps que de prendre le métro. Des zones sont réservées aux voyageurs et tout est surveillé par les Chronosquads. Les anachronismes et les impacts sur le futur s’avèrent nombreux malgré la surveillance : autant d’occasions pour que l’humour surgisse.
Ce ton décalé, qu’on aime ou qu’on déteste, permet à ce récit temporel de sortir des schémas connus. Les personnages se découvrent au fur et à mesure des enquêtes et, tout comme l’histoire, ils se complexifient tout au long des pages.
Le dessin, un peu surprenant par l’absence chronique de décor, offre au héros une sacrée gueule agrémentée du classique gros nez et aux autres personnages de sacrées caricatures en guise de trognes. Malgré les fonds comme peints au rouleau, l’ambiance nous plonge immédiatement dans cette épopée décalée.
Un beau coup d’envoi pour cette série prévue en plus de 800 pages !
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