Ciel de Guerre est une série en quatre volumes sur le sujet peu traité de l’aviation française en 1940. L’album Les Diables rouges en est le premier tome. Malgré leurs appareils surclassés, les aviateurs français luttent de toutes leurs forces pour ralentir l’avancée allemande dans cet album soigné et documenté.
Le jeune Etienne de Tournemire vient à peine d’intégrer la prestigieuse escadrille des « Diables rouges » que les Allemands déclenchent leur offensive. Il subit aussitôt son baptême du feu. Malgré les vexations de Marceau, son supérieur, Etienne fait preuve d’un comportement exemplaire. Il peut aussi compter sur le soutien sans faille de sa jolie cousine Caroline, l’héritière des prestigieux champagnes Tournemire. Malheureusement, les premiers succès sont bien vite oubliés face à la supériorité de l’aviation allemande.
Le scénario de Philippe Pinard tourne, certes, autour des aventures d’un jeune pilote ambitieux mais le véritable héros de cet album reste l’aviation française en général. S’appuyant sur des recherches historiques poussées, l’intrigue mélange habilement le vrai et l’imaginaire. Plusieurs des camarades d’Etienne de Tournemire ont d’ailleurs réellement existé. Si les dialogues semblent parfois un peu artificiels, les personnages sont crédibles et l’histoire rythmée malgré le dénouement déjà connu de tous.
Le dessin d’Olivier Dauger est impeccable, notamment en ce qui concerne les scènes de combat, très bien rendues. Sa ligne claire et réaliste et ses couleurs douces servent parfaitement l’histoire. Ce dessinateur donne vraiment toute sa mesure dans le cahier graphique de 8 pages qui clôt l’album.
Ce premier volet abouti lance parfaitement cette tétralogie. Si l’histoire s’adresse avant tout aux passionnés d’aviation, elle ne rebutera pas pour autant les autres.