2027, une plate-forme pétrolière explose et coule. Les équipes de colmatage et d’enquêteurs vont devoir travailler dans les fonds marins. Leur seule base possible : la prison de Deepwater, installé à 900 mètres de profondeur. Dans ce lieu terrifiant, les vives tensions donnent naissance à un premier tome haletant.
Une catastrophe écologique sans précédent oblige ouvriers et enquêteurs à côtoyer les plus dangereux criminels des USA. Les prisonniers sont livrés à eux-mêmes et prêts à tout pour s’évader. Le point de rupture est proche…
Bec retrouve ce qu’il affectionne le plus : les atmosphères lourdes et angoissantes. Quoi de plus oppressant que l’environnement métallique et glacial d’une prison immergée ? En peu de temps, nous découvrons les caractères explosifs de ces prisonniers coupés du monde et la toute-puissance des matons. Pas de règle si ce n’est celle de la survie.

Ce cocktail déjà très explosif ne suffisait pas à Bec, qui y ajoute des monstres marins. Quant au naufrage de la plate-forme pétrolière, il ouvre le deuxième axe de la série : un thriller autour du bras de fer entre une multinationale sans scrupules et une représentante du gouvernement chargée de la défense de l’environnement. La mise en place de deux univers qui finissent par se rejoindre est efficace. Impossible de lâcher l’album en cours de route !
Le dessin de Raffaele sert merveilleusement bien la tension distillée par le scénario. Le trait est hyperréaliste. Les décors et couleurs donnent corps à l’atmosphère, nous oppressant réellement. De nombreuses scènes, que ce soit dans la cuisine ou sous la douche de la prison, sont particulièrement crues et fortes. Elles nous plongent vraiment dans la cruauté ambiante.
Un lancement réussi : nous sommes à cran !
0

0