À Paris, une femme est retrouvée morte et immédiatement l’enquête est quasi bouclée. C’est alors qu’arrive le commissaire Martin Bec. Cet enquêteur hors pair tout droit sorti de l’album 7 Détectives nous embarque dans une ambiance digne de Simenon, pour notre plus grand plaisir.
En 1932, l’épouse d’un policier, est retrouvée sans vie dans la cour de son immeuble. Les voisins, toujours collés à leur fenêtre, n’ont bien sûr rien vu… Alors quand un clochard est retrouvé avec les bijoux qui avaient disparu, le coupable est tout désigné. Mais cette enquête simpliste ne séduit pas le grand commissaire Bec qui décide de fouiller davantage les faits.
Le seul enquêteur français appartenant aux 7 Détectives revient dans un tome empruntant à la narration classique du polar, avec un coupable idéal et un enquêteur obstiné qui va découvrir le pot aux roses. Comment ne pas apprécier ce genre de narration quand elle est aussi bien menée ? L’enquête avance indice par indice, avec le rythme faussement pressé de l’enquêteur.
Parfaitement immergé, le lecteur assiste aux interrogatoires et accompagne les policiers dans l’enquête de terrain. Le côté Maigret de Martin Bec participe largement à cette atmosphère si particulière, rappelant mine de rien à quel point ce type de polar qui fait partie de nos références culturelles.
Avec ses traits réalistes et toniques, le dessin prend toutefois le temps de poser parfaitement les décors. Le charisme de l’inspecteur, indéniable, n’éclipse pas les autres personnages, qui bénéficient d’une belle épaisseur graphique. L’unité de la série Détectives se ressent toujours grâce aux couleurs joliment uniformisées.
Ce quatrième opus atteint sans conteste le très bon niveau du premier tome.