Ancien premier ministre, Jacques Dufeutel, décide de se présenter à l'élection présidentielle et engage un ancien agent des services secrets pour enquêter sur ceux qui pourraient lui nuire. Les choses vont déraper encore plus vite que prévu dans ce deuxième tome sous haute tension.
Charles Weber, ex-agent secret reconverti dans l'espionnage privé, repense à Jeanne, son premier amour qui lui a annoncé être atteinte d’une maladie orpheline incurable. De son côté, Jacques Dufeutel est en contact direct avec un certain monsieur Farcq, qui pourrait faire tomber la directrice de campagne de son rival...
Bâti de la même façon qu'une série télévisée, ce deuxième tome rappelle judicieusement les points clés de l'intrigue issus du premier tome. Rappel suivi rapidement d’une accélération de l'action, à coup de chantage, de magouilles, de révélations savamment dosées et même d'accords mafieux et autres placements occultes.
Les dessous des scandales politiques et des coulisses, fantasmées ou non, d'une élection présidentielle prennent place dans la nasse de cette course électorale. Collant parfaitement à l’actualité, le récit ne se perd pas en intrigues emmêlées, puisqu’il suit et épaissit les deux personnages principaux par le biais de leurs combats personnels autour de l’amour et de la maladie.
Très moderne et vivant, le dessin de Jef fait toujours merveille dans cette histoire aux dessous particulièrement sales. Malgré la difficulté pour reconnaître certains visages du premier coup, l’efficacité de l’intrigue de ce deuxième tome reste appréciable.
Avec férocité, La Trahison d'État met en lumière les accords scandaleux que certains sont prêts à passer pour arriver au pouvoir.