Après l’euphorie des premiers temps, Felix Fox s’enfonce dans la déprime depuis le départ sa bien-aimée et la perte de ses amis de toujours. Il veut sortir de sa situation d’homme-actions mais le H.S.E a d’autres projets pour lui et pour l’humanité. Félix devra rapidement faire un choix : fléchir ou se révolter. Une dernière plongée haletante dans un monde qui, nous l’espérons, ne verra jamais le jour.
Depuis que Rachel est partie, Félix se laisse aller : son action chute et Simon, son contrôleur du H.S.E est bien décidé à y remédier, coûte que coûte. Comme Simon a besoin du concours de Félix pour un projet très ambitieux, il lui offre de devenir contrôleur à son tour s’il accepte. Un moyen, selon lui, de gagner ainsi un peu de liberté.
Ce dernier tome met Félix devant ses choix, puisque tout se paie et pas forcément en monnaie sonnante et trébuchante. Dans une ambiance de thriller et un rythme très soutenu se dévoile le projet ultime de la multinationale H.S.E qui n’a qu’un but : toujours gagner plus. Cette conclusion de récit met intelligemment en exergue tous les rouages mis en place place pour faire de chacun un consommateur prisonnier de besoins qui n’en sont pas. Félix choisira son camp, demandant au lecteur ce qu’il aurait oser faire, lui...
Malgré quelques irrégularités dans les visages, le dessin est pour beaucoup dans la tension du récit. On ressent parfaitement la descente aux enfers, exprimée par le physique de Félix. Comme le trait fin rend chaque humeur des personnages, ils en deviennent encore plus vivants, plus touchants.
Cette conclusion plutôt réaliste d’une trilogie d’anticipation économique s’avère percutante en tout point.