En 1040, les Byzantins veulent récupérer la Sicile, aux mains des Arabes. Alors que les troupes byrantines, bute depuis des semaines contre les remparts de Taomine, Tancrède, mercenaire, offre de faire tomber la ville en moins de trois jours. Cet homme, qui a vécu l’Enfer, demande en échange rien de moins que tout l’or des Caïds. Et ce n’est que le début de sa flamboyante épopée vengeresse, digne de Lucifer...
Trois ans après avoir été torturé et marqué au fer rouge, Tancrède débarque en Sicile avec une vingtaine d’homme et deux moines, pour aider la conquête de Taomine par les Byzantins. Pour gagner la confiance d’Harald, commandant du camp, il accepte de relever un défi dangereux pour lui et ses hommes...
Au cœur du Moyen Âge, Vincent Brugeas déroule une intrigue captivante où l’on devine vite que les choses ne sont pas aussi simples qu’elles en ont l’air. Le personnage de Tancrède s’impose rapidement : il subjugue autant qu’il effraie... Bien que particulièrement dense, ce personnage principal n’éclipse pas les autres. Moines ou chefs de guerre, tous se révèlent être des atouts pour les multiples ressorts de cette histoire. La narration millimétrée révèle, pièce après pièce, le véritable but de Tancrède tout en offrant une fresque médiévale haletante.
L’attente de la suite de cette épopée sera d’autant plus impatiente que le dessin de Ronan Toulhoat nous explose en pleine figure. La mise en scène des flash-back brûlants bordés de noir les découpe clairement du récit, éclairant peu à peu les motivations de Tancrède et les justifiant. Face à ce passé trouble, le présent n’est pas en reste : les scènes de combat suintent de sang et de violence pour une immersion totale dans cette époque mouvementée...
Dès son ouverture, Ira Dei foudroie le lecteur, qui donnerait tout l’or des Caïds pour découvrir la suite.