Irena Sendlerowa est de ces femmes au parcours extraordinaire, pourtant tombée dans l’oubli. Militante et résistante polonaise, elle a sauvé plus de 2500 enfants du ghetto de Varsovie. Un acte héroïque que Jean-David Morvan ne pouvait laisser méconnu, le racontant aux côtés de David Evrard, Séverine Tréfouël et Walter, dans un album éprouvant mais touchant.
1940, Varsovie. Irena Sandlerowa, chef de service du comité d’aide sociale, se rend dans le ghetto où sont enfermés des milliers de juifs vivant dans des conditions déplorables. Là-bas, tout le monde la connaît et son arrivée apporte le peu de (ré)confort qu’il est possible d’offrir. Sur son lit de mort, une prisonnière lui demande de veiller sur son fils. Irena, tiraillée entre l’envie de venir en aide aux malheureux enfants du ghetto et le risque de mettre en danger ses collègues se heurte à un cas de conscience. Mais les abominations dont elle est témoin vont la pousser à prendre des décisions lourdes de conséquences.
Celle que l’on appelle « la mère des enfants de l’Holocauste » a réellement existé. Son premier acte de résistance ne sera évidemment pas sans conséquences, ce que nous laisse entrevoir ce premier album d’une série prévue en trois tomes. Jean-David Morvan et Séverine Tréfouël se sont inspirés de nombreux récits sur la vie de l'héroïne pour montrer à la fois son combat mais aussi sa personne aux valeurs inaliénables.
Grâce au dessin de David Evrard, le ton juste ne tombe pas dans trop de noirceur malgré les scènes difficiles. La simplicité du trait reflète avec authenticité l’horreur du ghetto mais donne également tout son caractère à l'héroïne dont la bonté déteint au milieu de tant d’atrocités. Il allège ainsi le propos sans pour autant le dénaturer.
Le premier tome de la série Irena dévoile un personnage marquant rappelant que quel que soit le contexte des actes héroïques voient le jour...