Joindre l’utile à l’agréable : c’est le défi relevé par les collections de Casterman qui s’approprient l’histoire en BD. Place à l’histoire de l’art. Un premier tome réussi au dessin adapté, en attendant le second volet qui traitera la période de la Renaissance à nos jours.
L’histoire de l’Art en BD, de la Préhistoire à la Renaissance : c’est l’ambition de ce premier tome, qui s’inscrit dans une collection qui a largement fait ses preuves. Des premières peintures rupestres aux techniques artisanales pointues de nos ancêtres, ce premier opus peint un tableau très pédagogique de toute l’implication humaine dans l’art depuis les premières manifestations créatrices.
Un bienfait, tant cette discipline assez peu ou mal enseignée à l’école mérite qu’on s’y attarde à bien des égards. Découpé en chapitres larges et complets, le scénario de Marion Augustin remporte l’adhésion. Il fait mouche dans les transitions entre les époques et le choix des œuvres décryptées.
On reconnaît entre mille le trait arrondi et les personnages minimalistes néanmoins expressifs de Bruno Heitz, qui a déjà illustré des titres du genre, comme l’Histoire de France. S’il paraît léger au premier abord, il s’avère au fil de la lecture que son coup de crayon sied très bien à l’exercice : proposer une bande dessinée qui a la prétention d’instruire en se divertissant. Pari tenu.
Mais où s’arrêtera Casterman dans sa volonté de vulgariser en bande dessinée des champs parfois abrupts de la création en faisant passer un excellent moment de découverte aux petits comme aux grands ? Pas ici, espérons-le. Car ces différentes collections ont la vertu de remplir les petites têtes des enfants en rassurant les parents sur leur apprentissage. Avant de leur piquer les BD pour revoir ses connaissances.