Paris 1861. La transformation de la ville bat son plein. Odile est rentrée d’Algérie et compte bien présenter son fils à son vrai père. En même temps, une nouvelle affaire au Mexique pourrait se révéler juteuse et va surtout mettre en relation les Saint-Hubert et les Léomant. Une belle fin de cycle à rebondissement tant historiques que familiaux.
Alors que la transformation haussmannienne de la capitale bat son plein, les banquiers remplissent leur caisse et expulsent à tour de bras. Les relations au sein de la famille Saint-Hubert se désagrègent à grande vitesse emportant avec elles, l’entente avec la famille Léomant. Pendant ce temps, la grogne du peuple gronde et la guerre franco-prussienne finit par éclater. Les temps vont être plus que difficiles pour les deux branches familiales rivales.
Ce dernier opus autour la deuxième génération de la famille Saint-Hubert ne voit pas faiblir la haine entre ses personnages. Leur histoire individuelle va se fondre avec la grande Histoire. La fin annoncée d’un Empire et la révolte des Communards va mettre en péril non seulement les familles mais aussi leur fortune. Entraîné par ce scénario intelligent, digne des grandes sagas, le lecteur s’attache résolument aux différents personnages.
Ceux-ci doivent résoudre leurs problèmes tout en survivant aux grands événements de l’Histoire. Une fois de plus, les coulisses des affaires financières sont bien expliquées. Sans le moindre bavardage lourd, le récit clarifie beaucoup de choses sur l’expédition mexicaine et certains pans étonnants de la Commune. Enfin c’est toujours avec plaisir que l’on retrouve le cahier explicatif détaillé à la fin de l’album.
Le dessin garde sa force évocatrice, avec des personnages particulièrement expressifs par-delà leurs costumes d’époque. Le Paris de la Commune aurait peut-être mérité un traitement plus important afin d’appuyer l’idée de danger quotidien pour les bourgeois, mais l’ensemble de cet album reste de très grande qualité.
Cet album termine ce cycle en apothéose.