Ce premier tome de La Malbête revisite dans une belle fiction l'histoire légendaire de la Bête du Gévaudan. Traitée dans un scénario construit au cœur de la légende, le récit emballe, le dessin est réaliste et vivant, la mise en couleur pleine de douceur. Croc.
1765. La Bête du Gévaudan multiplie ses attaques au cœur de la Margeride et dans les confins de la Lozère. Le porte-arquebuse du roi, Antoine de Beauterne, vient constater sur place le carnage. En proie à des bandits de grand chemin, il s'adjoint les services de Barthélémy, un garçon de onze ans. Malgré la rancœur de l'enfant contre le roi, qui a fait exécuter son père parce qu'il était protestant, il accepte de devenir le palefrenier de de Beauterne.
Une énième visite de cette légende qui viendrait enrichir une bibliographie déjà dense ? Non, cette adaptation prévue en deux tomes a plus de valeur que ça. Le récit bien emmené, refoule toute austérité pour tirer le meilleur de l'histoire de cet animal légendaire dont les victimes ne sont pas un mythe. Sans pour autant que l'on puisse connaître la véritable nature de cette bête...
Le dessin frais et plein de jeunesse permet justement au récit de mieux se construire. Réaliste, le trait donne vie à des personnages aux visages expressifs, marqués. Il y aussi de l'humour dans cette histoire à la mise en couleur douce, fluide, en harmonie avec le dessin. Avec une approche qui peut plaire aux plus jeunes lecteurs.
Premier volet d'une série prévue en deux plutôt réussi. On n'y apprend pas beaucoup de choses historiques sur la Bête et un petit dossier de fin d'album aurait été bienvenu. Mais cette fiction s'inscrit sans anicroche dans l'Histoire. Ou la légende. Enfin les deux.
Ce premier tome a pour sujet la fameuse Bête du Gévaudan qui avait sévit pendant le règne de Louis XV. Pas de ...