Pas facile d’accepter que sa noble descendance n’est rien d’autre qu’une fille pour le bon misogyne qu’est papa Mort. Davy Mourier continue de faire rire, jaune certes, mais rire quand même avec son humour macabre dans le quatrième tome de La Petite Mort.
La mort c’est une histoire d’hommes qui se transmet de père en fils. Le fils du papa Mort des tomes précédents a bien ça dans la peau... Mais quelle n’est pas sa déception quand l’heureux papa découvre que son enfant est une fille, lui qui a tout du parfait misogyne ! Peu importe, sa fille sera élevée comme un garçon et ira apprendre à faucher. Mais tout ne se passe pas exactement comme prévu quand il apprend que sa petite s’est amourachée du seul humain de l’école.
L’humour de Davy Mourier toujours aussi noir vire même au plus que sombre. Derrière les blagues efficaces, les jeux de mots bien trouvés et les situations absurdes apparaît tout de même la figure du père et du mari violent, prêt à tout pour faire reconnaître son autorité. Comme à son habitude l’auteur fait rire de tout, mais introduit une réalité grinçante pour un ton unique.
L’intrigue bien menée, est entrecoupée de gags qui apportent légèreté, situations comiques et rythme, évitant ainsi trop de lourdeur. Toujours efficace, le dessin gagne de ces nombreux changements narratifs. Le changement de décors, l’apport de couleurs ou la réalisation de pleines pages permettent à l’auteur d’apporter un peu de diversité à son dessin qui aurait pu rendre le tout quelque peu monotone.
L’univers de la Petite Mort a encore bien des histoires à offrir, n’ayant pour limites que l’imagination de son créateur. Et la créativité de Davy Mourier pourra bien nous surprendre à nouveau !