Josep Pla, éleveur d’autruches, n’en peut plus de sa femme. Treize ans qu’ils sont mariés et qu’elle lui pourrit la vie… Sa solution ? La tuer, faire disparaître le cadavre et à lui la liberté ! Après l’avoir achevée, il rentre chez lui enfin débarrassé de son épouse... qui l’attend, bien vivante, dans la cuisine ! Ainsi commence ce fascinant conte horrifique.
Quelque part en Australie, au milieu d’un élevage d’autruches, Josep brandit une masse ensanglantée pour défoncer encore un peu plus le crâne d’une femme. Il jette le corps à l’arrière de son pick-up et file droit dans le désert avant de s’arrêter à côté de deux puits pour y jeter le corps, mais la femme respire encore... Il frappe encore et balance le corps dans un puits.
Zidrou livre un one-shot d’horreur complètement délirant. Pour profiter pleinement de son récit comico-horrifique jubilatoire, lâchez votre logique. Le scénario offre une rencontre époustouflante avec des personnages pathétiques noyés dans leur haine. Au milieu du désert, entourés par des autruches d’une stupidité à pleurer, ces éleveurs dépassés font immédiatement passer de l’autre côté du miroir, où le gore devient supportable et même drôle...
La mise en scène de Benoît Springer fait la part belle à l’ambiance en jouant sur les visages déformés et sur une palette de couleurs très limitée, indexée sur des heures de la journée. Le trait à la limite de la caricature fait ressortir le ridicule de protagonistes pour un effet comique réussi, combiné à des scènes gores marquantes...
Comme une bonne série B, La petite souriante, fera jubiler grâce à ses excès.