La Venin n'en a pas fini dans sa quête de vengeance. Mais sa mère, qu'elle croyait morte, est bien vivante. Emily poursuit ses pérégrinations dans la Vieille Amérique du XIXe siècle naissant. Parviendra-t-elle à ses fins ? Laurent Astier signe un quatrième volet de très belle facture et offre à la Venin une suite digne de ses origines.
Dans la vieille Amérique de la fin du XIXe et du début du XXe siècle, Emily, alias « La Venin », est une sacrée pétroleuse. La jeune femme n'a pas froid aux yeux et remontent la piste des hommes qui s'en sont pris à sa mère, qu'elle croyait morte. Mais quand elle apprend qu'elle est en vie, ce n'est plus la même limonade. On avance avec délice dans les aventures de cette héroïne choc façonnée par Laurent Astier. Le récit évolue en plein western.
La Venin Tome 04 : Ciel d'éther
© Rue de Sèvres, éditions 2022
Les surprises scénaristiques ne manquent pas et ce quatrième tome avance bon train. Comme à l'accoutumée avec Emily, les coups de pétoires diaboliques pleuvent et les portes des saloons claquent fort. L'auteur signe un quatrième tome à la hauteur de l'ensemble de sa fresque : une BD lancée à cent à l'heure qu'on engloutit entre l''écran de poussière soulevé par les sabots des chevaux.
Le dessin au cordeau de Laurent Astier est un pur bonheur. De dynamisme, d'émotions, de perspectives, d'ouverture, de rythme endiablé. Après la locomotive lancée par le premier tome, chaque wagon supplémentaire vient apporter son lot de rebondissements, de virages de vie, de destin. Ça se ressent dans la moindre case, la moindre scène, le moindre trait. Scénario et dessin avancent de concert, en symbiose.
La Venin Tome 04 : Ciel d'éther
© Rue de Sèvres, éditions 2022
Ouvrir La Venin, c'est ne plus la refermer. Parce qu'Emily est attachante, qu'on a envie de la suivre dans ses coups de folie, qu'on admire sa détermination et son mental d'acier. Fans de western ou pas, cette fresque nichée dans l'Histoire de la vieille Amérique est fortement recommandable.