Armando Catalano, alias Le Scorpion, chevauche avec Le Hussard et son prétendu fils Charles-Henri en direction du château de Tarquinio, où il est censé découvrir le secret de la famille Trebaldi détenu par Maître Palestrina. Mais son frère Nelio les talonne, entendant bien être celui qui deviendra l’unique récipiendaire de ce fameux secret. Comme l’annonce l’illustration de couverture, cette quête promet d’être, une fois de plus, pleine de bruit et de fureur.
Initiée en l’an 2000 par la publication du premier épisode, cette série « à suivre » a connu, d’entrée de jeu et à juste titre, un succès et une consécration publics de façon instantanée, bénéficiant d’un soutien sans faille de la part de l’éditeur. Les tomes suivants se sont ainsi enchaînés à raison d’un album par an jusqu’en 2007, l’année où Enrico Marini décide de se lancer en solo dans Les aigles de Rome, histoire de changer d’univers et d’époque. Initialement prévu pour composer un triptyque, ce récit romain, qui en est à son cinquième tome, n’est toujours pas arrivé à sa conclusion non plus. Qui plus est, toujours pour varier ses plaisirs créatifs, Marini a signé un diptyque consacré à Batman en 2017-2018.
Ainsi aura-t-il fallu attendre cinq ans pour lire le douzième épisode de cette trépidante histoire. Un bail qui risque fort d’avoir démobilisé une partie de son lectorat, lassé par un si long délai d’attente. Et ce d’autant que l’histoire n’est pas achevée et Marini a d’ores et déjà annoncé qu’il ne poursuivra pas l’aventure prévue en 16 tomes par Stephen Desberg.
Pourtant, dès les premières pages de ce douzième tome, la magie opère instantanément. Le scénario de Desberg fournit à son partenaire graphique de fortes et belles séquences où son trait magique éclate à chaque page. Puisse le succès de cette série perdurer et inciter Marini à continuer de l’illustrer avec son immense talent.