Il est encore question de vacances pour la famille Faldérault dans cette série enchanteresse placée sous la lumière et les couleurs estivales. Zidrou bouscule une fois encore la chronologie de cette chronique familiale et nous promène en 1962 à Saint-Etienne, lieu de séjour imposé par la mère de Mado, surnommée Yvette la parfaite. Pour notre plus grand bonheur, le duo Lafebre-Zidrou est loin d’être au bout de son inspiration !
Mais qui est donc cette Mam’zelle Estérel ? C’est ainsi que les Faldérault surnomment leur 4L. Pierre, déjà auteur de bandes dessinées, se bat toujours avec les délais imposés par son éditeur, lesquels retardent le départ de la famille belge en 4L, enrichie ici par l’apparition des beaux-parents.
C’est Yvette, la belle-mère, dotée d’une autorité dictatoriale qui prend les choses en main dès le départ. Henry, son mari, ne moufte plus, même quand elle lui impose un strict régime alimentaire d’où les frites sont bannies, un comble pour un Belge ! Et pour ce qui est du dépaysement, ils vont être servis : l’hôtel-restaurant de Saint-Etienne est tenu par un compatriote !
Ce nouvel épisode peut se lire indépendamment des deux précédents mais il serait dommage de les bouder tant on se sent proche de tous ces personnages de papier, si attachants, si humains qu’on croit reconnaître parfois en eux un proche de la vraie vie.
En passant d’un millésime à l’autre, l’exercice consiste pour Jordi Lafebre à composer les physionomies de la famille Faldélrault, en vieillissant ou en rajeunissant les traits du couple. Il s’en tire avec une belle aisance graphique, tout en enrichissant sa galerie de personnages avec notamment une Mamyvette très expressive dans le genre belle-mère à qui on ne la fait pas.
Humour, (on rit franchement à maintes reprises), tendresse, voilà sûrement l’album de l’été qui arrive à point nommé.