Guillaume se penche avec délice, sur un sujet qui lui tient à coeur : les seins ! Sa BD pleine de rebondissements allie la forme au contenu pour un sujet savoureux. On est hilare face à l’analyse très poussée de l’auteur.
Les Seins est un projet dont on devine un peu l’origine mais que l’auteur prend le soin d’expliquer avec douceur : « Parce que j’ai envie de dessiner des nibards, tu comprends ? ! ! ». L’ouvrage traite donc en long et en large de roploplos, doudounes et autres protubérances mammaires sans se soucier du qu’en-dira-t-on. En homme appliqué, Guillaume Bianco décline son sujet sous tous les angles et nous raconte son expérience de la chose.
L’auteur, toujours coiffé de son béret, nous parle de son amour pour les bonnets et y cherche une explication. N’y voyez pas une marque de sexisme : ce témoignage a pour seul but d’instruire. Chacun se reconnaitra dans les historiettes de Guillaume Bianco, qui se succèdent sans se ressembler ! On atteint bien trop vite la fin de cette autobiographie qui a de la conversation.
Le trait, hésitant, traduit bien l’émotion qui s’empare de Guillaume à la vue de l’objet aimé. Ce style a aussi l’avantage d’être réellement hilarant. Il faut être de marbre pour résister au rire face aux expressions de pervers dont Guillaume s’affuble au long de cet ouvrage. Et si le crayonné semble parfois hasardeux, il traduit très bien les différentes proportions que l’auteur décrit, les comparaisons entre les poitrines et les sandwichs de McDonald étant particulièrement réussies.
Les Seins reste un ouvrage aux proportions tout à fait acceptable, d’une bonne prise en main qui saura satisfaire tous les goûts. Une formule qui marche : on se demande bien ce qui va pouvoir suivre.