En 1944, les nazis savent construire des robots de fer et des chars quadripodes. Cela bouleverse le cours de la guerre puisque les allemands stoppent le cycle des défaites et sont même de nouveaux conquérants. Un commando de l’Armée rouge met alors sur pied l’expédition de la dernière chance. Impressionnés, nous les suivrons au cœur du stress des combats.
Cette nouvelle uchronie sur la Seconde Guerre mondiale s’ouvre sur le combat d’une poignée de soldats soviétiques contre l’envahisseur nazi. Le sacrifice d’hommes et de femmes pour sauver leur patrie, ou du moins ce qu’il en reste, crée une tension qui soutient efficacement le récit. L’ensemble des personnages prend assez rapidement de l’épaisseur, notamment le Komissar politique, fanatique convaincant.
Seul bémol : une mise en place de la situation générale un peu parcellaire et au final peu éclairante. Une carte au début de l’album aurait sûrement été plus efficace que la chronologie sur les deux pages de garde. Heureusement le scénario présente l’histoire d'un petit groupe dont la mission est suffisamment impressionnante pour faire oublier ce petit accro.
Le dessin au trait clair, net, précis et expressif participe grandement au charisme des personnages. Le travail sur les couleurs et les matières peut surprendre par sa froideur. Mais très vite son efficacité dans la mise en scène des combats enneigés prend le dessus. De quoi porter aisément ce combat de la dernière chance pour sauver Moscou !
Ce premier tome des Divisions de Fer se lit avec plaisir, malgré de petits défauts. Il relève même aisément le défi qu’est de créer une nouvelle uchronie autour de la Seconde Guerre mondiale.