Sur une île au Nord de l’Europe, des savants de plusieurs disciplines travaillent pour faire avancer la connaissance, regroupés dans le palais d’Uraniborg. Ce lieu de recherche idéal est financé par une rente que le roi Frédéric II verse à Tycho Brahé, astronome maître des lieux. Mais depuis quelque temps, des meurtres effroyables sont commis à chaque pleine lune. Galilée est dépêché en urgence pour enquêter sur cette affaire oppressante et haletante.
En 1594, Galilée se rend, à son grand dam, sur la lointaine et froide île de Ven pour rendre service au Doge de Venise. Des meurtres sanguinaires y sont commis par une bête diabolique... Le savant doit apporter son aide à la communauté scientifique d’Uraniborg, pointée du doigt par des villageois prêts à les brûler pour sorcellerie.
Une fois passé le voyage pénible de Galilée, l’enquête qu’il va mener avec Kepler sur les meurtres va prendre son envol. Dans un contexte oppressant, constitué de la dureté des lieux, des croyances ancestrales, des secrets des uns et des autres, le récit de Luca Blengino pose le défi opposant la raison et la superstition. Comme chez Agatha Christie, l’énigme dévoilera toute sa vérité à la fin du tome. Au-delà de cette aventure, le scénario fait découvrir le lieu unique que fut Uraniborg, palais qui a réellement existé...
Le dessin précis de Stefano Carloni offre des cadrages bien étudiés, apportant une belle profondeur à l’histoire et aux personnages. Les décors jouent pleinement leur rôle, rendant palpables les sentiments d’isolement et d’oppression tout au long de cette BD. Quant aux couleurs froides de Franck Isambert, elles font simplement merveilles.
Ce deuxième tome réussi des Savants donne envie de découvrir la suite de la série.