Lincoln est une bande dessinée humoristique dont le héros éponyme est à l’origine un cowboy américain grincheux, têtu et fainéant. Cet adepte de tous les vices a une particularité, il est immortel. Dieu lui a donné ce don pour le mettre à l’épreuve. Dans cette série burlesque où il traverse les époques, notre héros n’a de cesse de sortir du droit chemin sur les conseils du Diable lui-même…
Dans ce huitième tome, nous retrouvons un Lincoln militaire, engagé dans la Marine, à la veille du débarquement en France de juin 1917. Comme d’habitude, il n’en fait qu’à sa tête pour essayer de gagner de l’argent : jeux de cartes, trafic illicite et autres interdits passables de la cour martiale. Le tout pour déserter et se la couler douce plutôt que d’aller au front. Ses plans vont être fâcheusement contrecarrés lorsque son magot disparaît avec l’un de ses frères d’armes…
Le scénario est intéressant mais toutefois sans grande surprise. Il joue plutôt sur le comique de situation et la caricature. La rencontre entre Lincoln et les autochtones donne lieu à des dialogues très drôles et décalés. De même, le caractère affirmé de Lincoln, son entêtement et son acharnement pour retrouver l’un de ses compatriotes sur le champ de bataille, le tout mêlé à son invincibilité face aux tirs du camp adverse est également loufoque.
Le dessin est de plus en plus beau au fil des tomes. Le trait reste simple et terriblement efficace tout en s’affirmant. La palette de couleurs, les dégradés et les divers jeux d’ombres sont aussi très finement travaillés. Les paysages ainsi que les divers protagonistes qu’ils soient principaux ou secondaires sont vraiment très réussis.
Avec Lincoln, on a pris l’habitude de passer un très bon moment. C’est pourquoi nous serons davantage exigeants, en souhaitant encore plus d’originalité dans le scénario…
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