La grande Sarah Bernhardt organise une tournée dans le Far West. Le président des Etats-Unis recrute son plus grand cow-boy, Lucky Luke, pour veiller à sa sécurité. Xavier Fauche et Jean Léturgie illustrent le choc franco-américain à travers la rencontre au sommet entre le cow-boy de Morris et le monument du théâtre français, la grande Sarah Bernhardt. Choc culturel garanti !
Qui dit grand événement dit mesures exceptionnelles. Soucieux de protéger la diva parisienne, Sarah Bernhardt, pendant sa tournée nord-américaine, le président des Etats-Unis se soucie personnellement de sa sécurité, au grand dam de sa femme. Il dépêche pour cette mission le héros le plus connu du Far West, le fameux Lucky Luke.
Dans l’esprit historique de la saga, Xavier Fauche et Jean Léturgie confrontent le raffinement de la culture française à la folie du Far West. La précieuse Sarah Bernardt se frotte aux danseuses de saloon, aux Indiens et autres créatures de l’Ouest, en s’y adaptant comme un poisson dans l’eau sauvage. Elle fait même front à de multiples tentatives de sabotage et d’assassinat en s’évanouissant avec classe, à la française.
Côté dessin, Morris est toujours marquant et drôle à souhait. Les robes de salon de la grande Sarah sont troquées contre des jupons sans la moindre anicroche. Tous les personnages affichent fièrement leurs couleurs folles, aussi bien graphiquement que littéralement.
Ce tome de Lucky Luke n’est certes pas le plus mémorable, mais le travail réalisé par Xavier Fauche et Jean Léturgie respecte admirablement l’esprit de la saga. Les personnages sont déjantés à souhait, les situations aussi loufoques qu’improbables et Sarah Bernardt y fait honneur à son nom et à son pays. Cocorico !