Dans ce troisième opus qui achève le premier cycle de la série, Maggy Garrisson, détective anglaise au flegme bien trempé dans sa pinte de bière, nous entraîne dans le surréalisme de ses nouvelles enquêtes. Scénario et dessin : tout est bon dans les aventures de Maggy !
Maggy Garrisson est une détective britannique qui aime les aventures avec les hommes, siffler des pintes au pub et résoudre des enquêtes farfelues pour alimenter son tiroir-caisse. On la retrouve au lit avec une petite frappe, dans une histoire de vols de dents en or sur un cadavre ou à traquer une libraire qui pique dans la caisse...
Le fil rouge de cette série scénarisée par Lewis Trondheim tient la marée. Il y a de la vie, d’la joie, du terrain, de l’ambiance chaleureuse dont seuls les pubs anglais ont le secret. Maggy, c’est un peu la bonne copine que tout le monde aimerait avoir : sans complexe, la parole libérée et la fiesta facile. Ce personnage miroir est une vraie réussite.
Trait épais, personnages en mouvement dans des cases aux couleurs sobres... Le dessin d’Oiry sied à l’esprit de l’histoire. Ce qui fait le charme de la Grande-Bretagne se retrouve au coin de chaque case, dans la lumière tamisée des pubs, dans le gris du ciel, dans l’humeur maussade des trafiquants à la petite semaine. Maggy évolue au milieu de ce petit monde comme une équilibriste sur un fil.
Les deux auteurs savent ménager le suspense. En fermant ce dernier tome, on n’a évidemment qu’une envie : connaître les prochaines enquêtes à la mords-moi-le-nœud de cette petite Anglaise, prête à s’investir bec et ongles pour retrouver les propriétaires d’un album photo si cela peut lui rapporter quatre sous. Et le sentiment du travail accompli. Maggy amuse. Dans le récit, comme à l’image. Et nous donc...