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Mattéo - T3 : Troisième Époque (Août 1936) (Novembre 2013)

couverture de l'album Troisième Époque (Août 1936)

Série : MattéoTome : 3/6Éditeur : Futuropolis

Scénario : Jean-Pierre GibratDessin : Jean-Pierre Gibrat

Genres : Documentaire BD, Historique, Récit de vie

Public : À partir de 12 ans

Prix : 17.00€

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La critique ZOO

Note ZOO 4.5

Scénario

4.0

Dessin

5.0

Mattéo revient chez lui, à Collioure, avec ses amis. Le Front Populaire a voté les congés payés et la guerre d’Espagne commence. En ce mois d’août 1936, titre de ce troisième tome, Jean-Pierre Gibrat relance à merveille son héros sur les chemins de l’action et, bientôt, d’un nouvel exil.

Augustin, la belle Amélie, Paulin, aveugle de guerre qui l’aime en secret, et Mattéo sont de retour à Collioure. Vive les vacances, la plage et le soleil de ces premiers congés pour tous grâce à Léon Blum. A Collioure, hormis sa mère, Mattéo avait laissé la femme de sa vie, Juliette, veuve du fils De Brignac, puissante et riche famille du lieu. A souffler sur les braises, les passions renaissent. Mattéo et Juliette se retrouvent pour le meilleur, au moins provisoirement.


Mais comme Mattéo est un impénitent empêcheur de tourner en rond, il ne tarde pas à se mettre les De Brignac sur le dos et découvre un trafic d’armes vers les troupes franquistes en Espagne. Il commet une bourde fatale.

Ce tome est un trait d’union entre les deux premiers albums et le prochain, le dernier, que Jean-Pierre Gibrat prépare. Après les tranchées, la Révolution russe et un petit stage au bagne, il était évident que Mattéo ne pouvait qu’envisager d’aller faire un tour en Espagne et se battre côté républicain. Il fallait un prétexte. Gibrat redistribue aussi les cartes, glisse dans le jeu Amélie, écarte Paulin et met Juliette en attente.

Ce qui est agaçant avec Jean-Pierre Gibrat, c’est qu’il n’y a rien à jeter. Les dialogues riches, fignolés et naturels sont dignes des grands moments du cinéma français des années quarante. On a l’impression d’entendre Jouvet sur des textes de Prévert. Pour le dessin et les couleurs on en prend plein les yeux comme d’habitude.

Gibrat a le talent chevillé au corps. Et il ne fait que grandir.

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