Paci pratiquait le go fast pour livrer de la dope. Après une purge en taule, il s'était rangé des bagnoles. Mais son passé l'a rattrapé. Dans ce deuxième tome, il replonge dans le milieu calaisien. Prendra-t-il conscience à temps du danger qui le guette ? Un scénario à toute vitesse, illustré à toute berzingue. Du bonheur.
Pacifique, ancien roi du go fast dans le Nord de la France, s'est rangé des bagnoles. Après un séjour en cabane, il cherche à se réinsérer et rencontre Miguy. Mais très vite, son passé le rattrape. En mission pour serrer des dealers qui font passer de la came dans les petits parapluies de papier pour décorer les desserts, Paci avance sur un fil. Lassée par un boulot qui ne lui plaît pas et fatiguée de l'attendre, Miguy picole.
Ce deuxième tome est à l'image du premier : addictif. Le lecteur est entraîné à deux cents à l'heure dans le sillon de ce personnage paradoxal. On le sent déchiré entre l'amour de Miguy, l'adrénaline que lui procure sa grosse bagnole et le monde de la came dont il ne parvient pas à décrocher. Mais l'horizon pourrait s'éclaircir.
Le dessin de l'urgence fait éclore beaucoup de sentiments dans les non-dits, entre les cases de ce polar qui laisse beaucoup de place à l'imagination. Le trait et les perspectives vont jusqu'à donner le vertige dans les scènes les plus déroutantes, en particulier les courses-poursuites. Ce graphisme apocalyptique tranche avec des couleurs douces de petit matin et de tombée du jour. Symbiose.
Le délai de sortie entre les trois volumes est aussi rapide que le bolide de Pacifique. Six mois après un premier tome éclatant comme deux phares dans la nuit, ce deuxième opus rend Pacifique encore plus attachant et inquiétant. Son lien au père, sa relation compliquée avec Miguy le rendent d'autant plus humain. Le tome trois. Vite.
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