C’est LA série polar de ces dernières années. Pourquoi ? Parce qu’à l’image de deux premiers tomes, ce nouvel opus vient confirmer que RIP allie tous les ingrédients d’une bonne recette pour faire flipper le lecteur. C’est encore plus vrai quand on plonge dans l’histoire d’Ahmed, un flic pas comme les autres.
Ils sont nettoyeurs de scène de crime. Derrick et Maurice ont fait l’objet des deux premiers tomes de cette série. Dans ce troisième volet, on plonge dans la vie d’Ahmed, un flic pas comme les autres. Passionné par les insectes, il s'aide de ces petites bêtes pour dénouer une scène de crime. Mais sa hiérarchie, stupide, ne l’entend pas de cette oreille.
Infiltré dans l'équipe de nettoyage un peu spéciale, Ahmed s'est vite retrouvé propulsé coupable idéal du vol d’une bague de valeur sur une défunte, simplement à cause de sa couleur de peau. Mais est-il vraiment coupable ? Gaet’s écrit un scénario de plus en plus profond et puissant. On sent son univers nourri par les meilleurs polars, une ambiance macabre et épaisse à couper au couteau de boucher et des ressorts narratifs implacables. Une vraie belle réussite.
Elle n’est pas desservie par le dessin hors pair de Julien Monier, bien au contraire. Le découpage au cordeau des planches, le rythme effréné d’une narration portée par un coup de crayon aussi sombre qu’inquiétant… Voilà autant d’atouts dans la manche du dessinateur pour servir au mieux une histoire exigeante, de très haut niveau.
RIP poursuit sa route et ne nous ménage que l’essentiel : l’intrigue de chacun des trois prochains tomes. Leurs titres et synopsis sont en effet écrits noir sur blanc à la fin de ce troisième. Comme pour donner envie de continuer à vivre cette série. Car ironiquement RIP se vit, plus qu’elle ne se lit.
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