Pirate comme son aïeul, le descendant de Rosco le Rouge exerce dans un sous-marin. Une mission de livraison pour une usine de pâté va l'embarquer à la poursuite de poissons aussi rares que crétins. Beaucoup moins drôle que son prédécesseur, le Rosco nouveau laisse dubitatif et nostalgique de l'ancienne mouture.
L'arrière-arrière-arrière-petit-fils de Rosco le Rouge perpétue la tradition familiale. Pirate dans un monde entièrement sous-marin, il manque de touristes à dépouiller et pointe à pôle-work. Lors d'une livraison chez BonGroPoisson, sa marque de terrine préférée, il est chargé par le propriétaire de partir à la chasse aux bétafichux, poissons extrêmement rares et délicieux en pâté (à ce qu'on dit). Mais un professeur cinglé et ses deux acolytes de toujours, La Pieuvre et Mamouth, ne vont pas lui faciliter la tâche.
Dix ans après la première apparition de Rosco premier du nom, Jean-Louis Marco range les crayons et se consacre au scénario dans cette tentative de renouvellement du personnage. Le choix de Maria-Paz Matthey pour le dessin colle bien à l'esprit de la série. Le style énergique, aux traits marqués et anguleux rappelle celui de la première trilogie. Il s'en démarque cependant par une précision accrue et des couleurs plus vives, permettant ainsi à cette nouvelle série de se démarquer graphiquement de son aînée.
En terme de scénario, l'auteur nous avait habitués à des situations alambiquées, voire complètement absurdes et décalées, portées par un humour potache. Là encore, on se demande d'où lui est venue l'idée d'une intrigue essentiellement basée sur le pâté de poisson. En revanche, les tentatives d'humour tombent quasiment toutes à l'eau et certaines scènes semblent n'avoir aucune utilité. L'idée de départ perd alors tout son charme et l'on ne sait pas bien où l'auteur a voulu nous emmener.
Ce Rosco version 2.0 n'a malheureusement pas encore l'étoffe de son illustre grand-père.
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