James Moriarty veut couper l’herbe sous les tentacules des anciens dieux et détruire tous les exemplaires restant du Necronomicon. Dans sa nouvelle bande dessinée, Sylvain Cordurié narre avec panache les origines magiques du célèbre professeur Moriarty, dépeint en super-vilain sorcier sous les crayons d’Andrea Fattori et les pinceaux d’Axel Gonzalbo.
Revenu du monde des anciens dieux, Moriarty compte bien empêcher Cthulhu et ses confrères macabres de pénétrer notre monde. Sa quête pour la destruction des exemplaires du Necronomicon le ramène sur les traces de son ancien maître mystique Taher Emara, mais aussi de la sordide histoire qui le lie encore à son défunt père.
Sylvain Cordurié conclue dans le sang ce chapitre lovecraftien des chroniques de Moriarty. De l’entraînement magique de son héros, en passant par la résolution de ses traumas d’enfance et en concluant sur son duel avec Sherlock Holmes en haut des chutes de Reichenbach, le scénariste rend justice à ce fameux vilain de Sir Arthur Conan Doyle.
Côté dessin, dans la même lignée que le tome précédent, Andrea Fattori continue d’emmener le lecteur dans la magie de ses cases, recréant la Constantinople, le New York et l’Europe de la fin du XIXe siècle. Accompagnée des couleurs d’Axel Gonzalbo, l’atmosphère de ce tome demeure classique et efficace, retraçant avec la même représentation froide les sanglants duels de magie de Moriarty et les dégustations de thé de Sherlock Holmes.
Moriarty est mort, vive Moriarty. Aucun méchant n’aura semblé aussi fascinant que le professeur narré par Sylvain Cordurié. Gonflé à bloc par ses nouveaux pouvoirs et tournant enfin la page sur son passé, Moriarty semble attendu par de nouvelles aventures à la fin de ses chroniques. À bientôt la suite ?