Quand une catin se met à jouer les ingénues pour piller toute une flotte anglaise, elle ne peut être que Shi Xiu, la reine des pirates. Aussi habile du sabre que de la manigance, cette sexy sinophone suspendra votre souffle à ses sublimes appâts.
Ce n’est pas parce que cette femme à l’intelligence hors pair a déjà atteint le sommet de la hiérarchie pirate, qu’elle doit s’arrêter en si bon chemin ! A présent, elle va devoir accomplir une mission d’espionnage pour mener à bien son plan : rien de moins que de dévaliser des navires anglais !
On pourrait craindre de la voir jouer trop longtemps la mignonne effarouchée mais entre les imprévus, les batailles sans merci et les (légers) problèmes de couple, Shi Xiu ne nous laisse pas le temps de se lasser de sa compagnie.
L’histoire qui se déroule sous nos yeux à plein régime est à la fois enlevé, plausible et pleine de rebondissements, sacrée prouesse pour un scénario qui aurait pu accumuler beaucoup de clichés liés aux histoires de pirates. La Chine médiévale nous charme toujours autant voire plus, puisqu’elle intègre à présent des enjeux stratégiques et politiques.
L’atmosphère de ce tome, même si elle est truffée d’explosion de haine en tous genres, est toujours lumineuse. La douceur des couleurs dispute la vedette au réalisme des visages et de leurs expressions. Le trait qui sert et souligne la sculpturale Shi Xiu est toujours aussi enchanteur car, que ce soit lors d’un dîner très guindé ou durant un coup de pied bien décoché, l’angle de vue est toujours choisi parfaitement.
Nous refermons ce tome avec un seul regret : il ne reste qu’un seul tome de prévu avant la fin de cette série.