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Terres d'Ogon - T1 : Zul Kassaï

couverture de l'album Zul Kassaï

Série : Terres d'OgonTome : 1/3Éditeur : Soleil

Scénario : Kyko Duarte, Jean-Luc Istin

Collection : Fantastique

Genres : Aventure, Polar / Thriller

Prix : 15.95€

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    note Zoo5.0

    Scénario

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    Dessin

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Le synopsis de l'album Zul Kassaï

Au nord d'Ogon on dit que le peuple Kulu est sous la protection des Zul Kassaï, dieux immortels à la peau rouge, Lorsqu'un Tog sanguinaire assassine la famille du jeune Ubu, ce dernier se présente à ses dieux réclamant justice. La décision est prise : les Zul Kassaï ne feront pas la guerre aux Tog. Roass'aa n'est pas de cet avis et décide de braver l'interdit et d'accompagner Ubu en pays tog.


La critique ZOO sur l'album Zul Kassaï

La famille du jeune Ubu, du peuple Kulu, est soudainement et brutalement massacrée par une troupe de Togs sanguinaires. Désormais seul au monde, le garçon se rend auprès de ses dieux, les Zul Kassaï afin qu’ils l’aident à rendre justice. Et même si le conseil refuse sa demande, un groupe de jeunes guerriers, autour de Roass’aa, accepte d’accompagner l’enfant.

Le Monde d’Aquilon compte aujourd’hui près de 77 albums, étalés sur quatre séries principales (Elfes, Nains, Orcs & Gobelins et Mages). Pour l’instant, les récits se concentraient principalement sur les Terres d’Arran. Avec cette nouvelle série, Jean-Luc Istin entreprend de développer les mystérieuses Terres d’Ogon, de l’autre côté de la faille, avec des ambiances radicalement différentes de celles que l’on connaissait jusque-là. 

Les dieux et les hommes

Dès les premières pages, l’accent est donc mis sur les inspirations africaines qui ont nourri les réflexions des deux auteurs lorsqu’ils ont commencé à penser à toute cette mythologie qui régirait ce nouveau territoire. Qu’il s’agisse des vieilles légendes qui peuvent servir d’inspiration, du design des personnages, des vêtements, les références sont nombreuses à cette Afrique Noire qui fascine encore l’imaginaire collectif.

Néanmoins, Istin reste dans une démarche cohérente vis-à-vis de tout ce qui a été fait jusque-là dans le Monde d’Aquilon. On ne retrouve pas, pour l’instant des créatures déjà croisées, mais ces centaures qui viennent aider Ubu ne dépareilleraient pas dans Orcs et Gobelins, par exemple, de même que cette tribu de gorilles barbares et violent. L’idée n’est pas de partir sur des bases radicalement éloignées, mais plutôt de constituer un univers proche aux couleurs exotiques, avec une vraie culture, certes très référencée, mais pleine de ramifications possible, avec tout un corpus théologique et mythique. Avec une nuance tout de même. Ces dieux qui peuvent parfois intervenir ne sont pas invincibles ou emprunts d’une aura qui les transfigure, il s’agit bien plus d’un peuple de guerriers qui s’est illustré dans des batailles passées, qui a gagné progressivement un statut privilégié, renforcé par leur célèbre longévité.

Istin montre ainsi que le mythe part toujours d’une réalité transcendée ou un simple enfant peut se dépasser pour affronter des adversaires beaucoup plus puissants que lui et ainsi progressivement être le héros qu’il était destiné à devenir.  Qu’importe, finalement, ce futur glorieux qui se dessine devant lui, c’est l’effort qu’il va fournir pour sortir de sa chrysalide qui est au cœur de ce passionnant récit.

Terres d'Ogon, tome 1

Terres d'Ogon, tome 1
©Soleil, 2022

À la recherche de l’enfant perdu

Malgré tout le scénariste reste dans un modèle narratif assez classique. Le jeune héros perd sa famille et entreprend une quête vengeresse en espérant retrouver son jeune frère emporté par leurs assaillants. Un processus narratif qui va lui permettre de se révéler dans l’épreuve tout en établissant les premières bases des Terres d’Ogon, de bien insister sur le cadre, le ton et les ambiances.

L’enfant orphelin mais combattif est une récurrence assez efficace, qui joue sur les émotions, qui permet une empathie rapide avec le jeune Ubu et il faut bien avouer que cela fonctionne tout de suite (il faut dire que la scène introductive ne fait pas dans la dentelle). On est ému par ce jeune guerrier qui refuse de se laisser faire, qui prend son destin à bras le corps, sans discuter. Il sait ce qu’il doit faire et il ira jusqu’au bout !

Après la plume le pinceau

Mais bien plus que l’écriture seule, on est aussi séduit par la qualité des planches de Kyko Duarte qui définit l’aspect visuel de cette nouvelle série avec brio. Ses décors sont somptueux, le soin porté aux détails des vêtements, des breloques que tous portent, les armes, les coiffures etc. Tout est minutieusement réfléchis et c’est une vraie réussite.

Trois autres albums sont actuellement en chantier, dépaysement garanti.

Pour en savoir plus sur le monde d'Aquilon et sa création, lisez également l'interview exclusive de Jean-Luc Istin !


L'actualité autour de l'album Zul Kassaï


La bande annonce sur l'album Zul Kassaï

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