Quel est le goût de l’amour ? Sucré ? Amer ? C’est à cette question à priori banale que répond Un petit goût de noisette sans la moindre eau de rose. Un récit choral à déguster en rêvant…
Si cette bande dessinée était un son, ce serait une mélodie au piano, légèrement accompagnée. Ni grandiloquente ni échevelée, sa partition serait simplement touchante parce qu’interprétée avec poésie… Les petits riens de la vie regardés avec justesse par Vanyda constituent autant de notes susceptibles de nous tirer une larme d’émotion.
Sans romantisme fané ou lyrisme défraichi, l’auteure nous donne autant de définitions de l’amour que de tranches de vie. D’amours déçus en joies de retrouvailles, elle nous ballade dans la vie en nous prouvant qu’elle n’est pas si tracée que cela…
Jamais de jugement au bout de la baguette de cette chef d’orchestre, elle sait saisir le moment juste pour nous faire découvrir une situation. Les différents musiciens qui composent sa pastorale en l’honneur des sentiments jouent si juste qu’ils semblent tirés d’histoires vécues. Grâce à leur interprétation sur le fil, on n’est jamais emporté vers les si mal nommés « bons sentiments ».
Cette jolie musique tire aussi beaucoup de force de ses couleurs. Une teinte par histoire uniquement. Ce dépouillement donne un charme supplémentaire à chaque page, qui semble émaner directement du souvenir. Certains endroits ont même le privilège d’être dépeints en une pleine planche, suspendus entre deux actions. Ces petits temps de suspension enchantent et permettent de replonger de plus belle dans cette jolie histoire à hauteur d’Hommes.
Que ce soit pour sa lumineuse mélodie ou ses couleurs particulières, Un petit goût de noisette est un album à lire absolument…
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