Le panorama de la société française des années 40 que dresse la série invite à suivre 3 jeunes gens, deux garçons et une fille, que le destin a placé de façon violente face à des choix urgents et cruciaux pour leur futur. Alors qu'à Vichy on déplore le bellicisme des Anglais qui retarde la mise en oeuvre des conditions d'armistice en vue de la victoire imminente de l'Allemagne d'Hitler, le père de Tanguy décide qu'il est temps de mettre à l'abri son fils, tout juste remis de sa blessure, et le fait muter dans les bureaux du Centre Départemental de la Mémoire. Mais ce n'est pas au goût de cet homme de terrain.
Une génération française - T5 : Vichy-capitale
Manuel Garcia, Thierry Gloris, Cyril Saint-Blancat
Série : Une génération françaiseTome : 5/6Éditeur : Soleil
Scénario : Thierry GlorisDessin : Manuel GarciaColoriste : Cyril Saint-Blancat
Encreur : Cyril Saint-Blancat
Collection : Quadrants
Genres : Historique
Public : Tout public
Prix : 14.50€
- ZOO3.0
Scénario
3.0Dessin
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Le synopsis de l'album Vichy-capitale
La critique ZOO sur l'album Vichy-capitale
A la veille de la Seconde Guerre mondiale, Tanguy Brettin d’Arçonet est un jeune militaire de carrière par tradition familiale. Combattant héroïque, il est blessé lors de l’invasion éclair. Son père le met donc à l’abri comme fonctionnaire à Vichy. Le jeune homme est vite pris en tenaille entre l’honneur et les ordres... Ce cinquième tome d’Une génération française offre une plongée intéressante dans les coulisses de Vichy.
L’été 1940, au nouveau siège du gouvernement français, on ne parle que de l’attaque des Anglais à Mers el-Kébir. Ils ont anéantit la flotte française pour éviter qu’elle ne tombe aux mains des nazis. Alors que Tanguy, qui a rejoint son père, va travailler au sein des bureaux de l’armée, Laval et Pétain commencent à organiser la fin de la République par le biais d’un vote offrant les pleins pouvoirs au maréchal le 10 juillet 1940.
Dans cet album, le jeune Tanguy se fait voler la vedette par les coulisses des débuts du régime de Vichy. Les accrochages détaillés entre Laval et Pétain présentent efficacement les différentes options à la disposition de la France en ce début de juillet 1940. Le Tanguy fort et vaillant du second tome fait ici place à un être vacillant dont la vie s’écroule, professionnellement mais aussi sentimentalement. Entre devoir d’obéissance et résistance à un régime qui glisse vers l’horreur, il hésite perdant parfois le lecteur dans ses retournements.
Le dessin jeté de Manuel Garcia s’efface derrière le propos, captant la tension délétère qui règne à Vichy. Si les personnages sont parfois un peu anguleux ou caricaturaux, ils n’empêchent pas d’être happé par le tourbillon des coulisses de la Collaboration...
Maltraitant la logique du personnage principal qu’est Tanguy, Vichy-Capitale lève cependant des voiles intéressants sur les décisions pétainistes.