Dans un style qu’il maitrise à merveille, Olivier Ledroit nous livre avec Wika une histoire emplie de magie et sentant bon le moteur à vapeur. Ce premier tome réussi puise dans une douceur qu’on ne connaissait pas à ce maitre de la bande dessinée.
Wika est la fille d’une des grandes fées du monde de Pan. Lorsque ses parents meurent, assassinés par un roi ennemi, Obéron, elle se retrouve seule. Ignorante de son passé et de sa nature de fée, elle vit dans le royaume d’Obéron en compagnie d’un humain qu’elle aime. Mais l’on n’échappe pas si facilement à son destin dans un monde de fées… Retrouvée par ses ennemis, Wika doit fuir la vie dont elle rêvait pour se créer un avenir.
Olivier Ledroit marque avec Wika un tournant dans sa carrière. Alors que ses dernières BD mettaient en scène des vampires très sexués dans des décors oppressants, Wika nous emmène découvrir le monde de Pan. Si le scénario n’est pas forcément joyeux, le dessin, lui, est beaucoup plus coloré. Les doubles pages sublimes s’enchainent, chacune révelant une mise en page unique. L’ambiance steampunk est particulièrement soignée : puisque le dessinateur prend le parti de coller des rouages mécaniques et des dentelles sur ses planches pour un résultat unique.
Le scénario de cette histoire de fées est le fruit de la collaboration entre Thomas Day et Olivier Ledroit. Et il faut bien avouer que l’association de deux pontes de la science-fiction et de la fantasy est porteuse. Wika est un délice de références. On se perd avec plaisir dans ce monde où les trois petits cochons ont des allures de macs. On voyage dans des contes connus tout y trouvant un goût de nouveauté...
Si vous n’étiez pas fan du côté sombre de Ledroit, vous allez devenir accro à son dessin féérique !
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