Felicity Brown doit s’enfuir rapidement car le FBI est à ses trousses. D’identité en identité, elle parcourt les États-Unis et finit par les quitter pour le Costa Verde. Cette cavale ne sera pas de tout repos, sauf pour les malheureux qui se mettront sur sa route… Son road trip sera sanglant et haletant.
Felicity Brown était apparue dans le deuxième tome de la série XIII, avant de recroiser le chemin du héros sans mémoire dans les tomes 9 et 10, consacrés à l’aventure du Costa Verde. Cette belle garce a à son actif, entre autres, les meurtres des frères Rowland dont est accusé XIII. Pour clore ses états de services en beauté, elle finira dans le lit du terrible dictateur Ortiz. Pour suivre le chemin de cette femme fatale, ce spin-off conduit le lecteur des frères Rowland à Ortiz.
Axé sur la cavale de Felicity, le scénario de Matz démontre à quel point elle sait jouer de ses charmes et liquider purement et simplement ceux qui l’embarrassent. Sa course sanglante se déroule sans temps mort même si de temps à autre on glane quelques informations sur cette dangereuse tigresse. Au fil de ses multiples changements de noms, elle ne se dévoilera pas beaucoup au lecteur. Le raccord avec son histoire dans la série mère, bien que sans réelle surprise, a du moins le mérite de se faire avec douceur et logique.
Le dessin précis aux couleurs denses colle à l’atmosphère qui entoure Felicity dès la série mère. Elle illumine violemment les pages, même si la forme qu’a pris son visage sous la plume de Christian Rossi ne manquera pas d’alimenter un débat entre les puristes. Son charisme n’écrase pas pour autant les autres personnages, aux caractèrs très marqués.
Pour son rythme endiablé, cet album vaut la peine d’être lu, même si Felicity reste un mystère…