Une héroïne en culotte courte se prend pour une terreur, alors que c'est son géant de chien qui la sauve de tous les dangers, à son insu. Cette BD fantastique pour la jeunesse ne manque pas d'humour mais tourne rapidement en rond, malheureusement.
Les parents de Zarla ont mystérieusement disparu, mais laissé la gamine sous la garde d'Hydromel, qui se transforme en bull-guerrier (laissons un moment au lecteur pour se remettre du jeu de mots) au moindre danger. Zarla, ignorant ce dernier détail, pense terrasser à elle-seule tous les bandits qui passent à portée de son couteau à beurre. Elle fonce donc tête la première lorsque le roi Molfrig exproprie le Vieux Peuple et ses descendants afin de confisquer leurs biens.
Tout le comique de cette BD repose sur le fait qu'Hydromel, en lui faisant tomber le casque sur les yeux, fait croire à la fillette que « la colère l'aveugle » quand elle se bat. Et ce à chaque combat, tout le temps. Si vous n'avez pas compris le truc au bout de cinq tomes, vous êtes irrécupérables.
La métaphore du peuple banni parce que différent des êtres humains est un peu éculée, et surtout mal utilisée : comme Zarla n'a pas vraiment de réflexion sur cette forme de racisme, on se contente de lire un cours magistral. Au final, cette mini-furie ressemble plus à une coquille vide destinée à faire le show, dont la philosophie se résume à « Taper ».
Les dessins ne sont pas désagréables, mais restent classiques, sans volonté de se démarquer, que ce soit pour les humains ou le Vieux Peuple, qui aurait pu bénéficier de plus d'originalité. La seule image qui marque vraiment est ce grand chien rouge musclé, qui semble porter une combinaison moulante. Vous ne regarderez plus les bull terriers de la même façon après ça.
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