« En suivant la même approche éditoriale que Stan Lee chez Marvel dans les années 1960, Furious débarque, avec toutes ses imperfections et faiblesses bien humaines. » D’après Bryan JL Glass lui-même, sa démarche n’a rien de particulièrement innovant. Furious est pourtant un comics bien énervé qui en a beaucoup plus à dire que cela....
Dans un monde, notre monde, une super-héroïne apparaît. Son nom ? La Vigie. Mais malheureusement pour elle, depuis sa première intervention face aux caméras où elle a violemment défoncé le crâne d’une cinglée esclavagiste les médias l’appellent La Furie. Sous le masque se cache en réalité une ancienne enfant-star à qui tout semblait sourire et dont la vie n’est finalement qu’une longue suite d’erreurs et de désillusions… qui tente malgré tout d’avancer.
Furious est l’un des comics qui traite le mythe de super-héros avec le plus de réalisme. On ne dirait pas avec ces couleurs éclatantes et un personnage presque trop original pour être vrai. Mais pourtant, objectivement et en se fiant au règles de ce monde fictif, les décisions de chacun paraissent logiques, presque rationnelles, sentiment si rare à la lecture de BD et de comics en particulier.
Souvent, les réactions face aux super-héros paraissent très forcées. Ici, elles sont nuancées, et surtout exploitées intelligemment. Pour une fois, on nous montre en effet comment le système médiatique peut fabriquer la détestation pour un personnage, star ou super-héros, sans qu’il n’y ait de grand plan machiavélique derrière.
Les personnages prennent du temps à se révéler mais vous suivrez leur histoire avec plaisir. Le rythme effréné n’y est pas pour rien, ni le dessin aux couleurs éclatantes et au trait vif. Une histoire qui fleure bon l’adrénaline, un sous-texte bien fichu et une héroïne qui déchire. Plutôt pas mal pour un début !
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