Le père de Violette part effectuer une mission périlleuse. Quand il disparaît, Violette part alors le sauver. Un récit très drôle et explosif, un graphisme éclatant de vie et une mise en couleur extraordinaire font de ce roman graphique une des meilleures BD de l’année. C’est pas des boulettes.
Violette et ses parents habitent dans l’espace. Alors, que son papa costaud, un tatoué au grand cœur, ne donne plus signe de vie, la petite fille part le sauver. Il vient de se faire avaler par une des baleines dont les maux de ventre embaument et peuplent la galaxie. Pendant ce temps, Maman s’inquiète.
L’Américain Craig Thompson revient avec un ovni. Après deux romans graphiques somptueux sur l’âme humaine, l’amour et ce que l’on a au plus profond de nous, il s’accorde ici un espace de légèreté. Au final, c’est toute une philosophie de vie et un mode de pensée qui ressortent de cette épaisse BD, l’humour et l’authenticité des relations au cœur.
Si le scénario laisse rêveur d’originalité, d’énergie déployée et de ressorts narratifs, c’est bien dans le graphisme qu’explose tout le talent de cet auteur d’outre-Atlantique, qui a tenu à être traduit et publié chez Casterman dès ses premiers coups de crayon : Un Américain en balade, Blankets, Habibi... Dans ce space opera, vaisseaux et baleines jaillissent dans une kyrielle de couleurs. Ça dégouline de bonheur et donne le sourire.
Ce nouveau roman graphique de Craig Thompson est une large réussite. Violette fait rire, émeut, en dit long sur l’affection d’une fillette pour ses parents. Elle illustre à merveille le déploiement d’un courage enfantin sans limite en situation de détresse. Les couleurs de Dave Stewart apportent un supplément d’art à une BD qui n’en manquait déjà pas.
Renversant comme une soucoupe croisée à l’improviste sur la route des étoiles.
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