Entre fantasy et ambiance post-apocalyptique, l’inattendu « Coda l’omnibus », de Spurrier et Bergara se révèle l’excellente surprise comics de cette fin d’année. 330 pages d’aventures complètement débridées qui bousculent les genres, dans les traces d’un barde amoureux d’une guerrière berserker au caractère explosif !
Dans l‘histoire que nous découvrons au fil de ces pages, la magie a été en grande partie éradiquée, suite au combat contre « le seigneur Noir » et ses sbires, les puissants seigneurs blêmes, plongeant ce monde dans un paysage de désolation. Nous rencontrons alors un mystérieux barde, étrangement appelé « Hum » qui cherche un remède pour délivrer l’âme de sa femme, Serka, qu'il dit possédée par des démons qui l'auraient transformée en redoutable Berserker.
La magie a été quasiment éradiquée de ce monde fantastique
autrefois magnifique et majestueux
Dans sa quête, il est accompagné d’une licorne mutante au caractère imprévisible, voir même ultra violent. Néanmoins, il espère trouver une solution avec Noirsi, une sirène échouée, très influente, qui lui propose une potion miracle…
Au premier abord, on peut paraître quelque peu déstabilisé, car on évolue dans une intrigue aux contours assez floues qui part régulièrement dans des digressions bien barrées. Malgré tout, on se laisse rapidement entraîner par le rythme sans temps mort de cet omnibus qui se dévore d’une traite.
Dans cette contrée désolée, un mystérieux barde du nom de Hum est en quête d'un remède pour sauver l'âme de sa bien-aimée
Au centre du récit, il y a une cité perpétuellement assaillie par une bande de brigands qui veut mettre la main sur les derniers résidus de magie qui s’y trouvent ! Les enjeux sont importants et nombreux sont ceux qui convoitent cette puissance ! Toutefois, Hum, prêt à tout pour obtenir l’hypothétique potion qui pourra libérer sa dulcinée, se retrouve plongé au cœur d’une histoire qui va vite le dépasser !
Hum devra choisir au mieux ses alliés pour faire triompher le bien et remettre de l'ordre dans cet étrange monde en déliquescence
L’écriture de Simon Spurrier, au premier abord très légère et enlevée, peut donner le sentiment de partir dans tous les sens, mais très vite, on découvre une structure bien plus précise et complexe au service d’une histoire assez intense et captivante, avec beaucoup de rebondissements et d’originalité. Sans oublier le dessin très dynamique et vif de Matias Bergara avec un sens de la mise en pages, de la narration, des cadrages qui fait tout de suite mouche. Il transcende littéralement la moindre scène d’action, de bataille. On est scotché par l’énergie qui émane de certaines séquences !
Du très beau travail !
Une très intéressante surprise, à savourer !
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