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Bad Mother

couverture de l'album Bad Mother

Éditeur : Panini Comics

Scénario : Deodato, Mike Jr., Christa FaustaDessin : Deodato, Mike Jr.Coloriste : Lee LoughridgeTraducteur : Laurence Bélingard

Collection : AUTRES COMICS

Genres : Comics

Prix : 18.00€

  • ZOO
    note Zoo4.0

    Scénario

    4.0

    Dessin

    4.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
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Le synopsis du comics Bad Mother

April Walters est une femme au foyer dont le feu intérieur a été étouffé par sa sinistre vie de banlieusarde. Quand sa fille adolescente disparaît dans des circonstances mystérieuses, April se lance dans une aventure terrifiante qui va l'emmener visiter la face cachée de son quartier, et affronter un syndicat du crime et sa terrible matriarche. April va découvrir les ressources dont peut faire preuve une mère qui protège son enfant. Deuxième album du nouveau label AWA Comics ! Bad Mother est une mini-série complète illustrée par la superstar Mike Deodato (Savage Avengers).


La critique ZOO sur l'album Bad Mother

Vous êtes fan de Desperate Housewives ? Et en même temps, fan des films de Liam Neeson où il joue les papas badass ? Mais vous ne trouvez rien pour rassembler ces deux passions ? Bonne nouvelle, Bad Mother, comic-book de Christa Faust et Mike Deodato Jr, sort ce mois-ci chez Panini Comics. Et vous allez adorer !


April, mère de famille bien sous tous rapports, pensait passer une mauvaise journée quand elle a vu un braqueur se faire descendre par la police dans sa supérette. Mais quand sa fille rentre à la maison le visage tuméfié et qu’elle disparaît soudainement alors que son petit-ami s’est fait descendre, April se retrouve seule pour faire face à tout ça. Et elle n’a pas l’intention de lâcher prise avant que sa fille n’ait été retrouvée.


On ne soupçonne jamais assez la puissance d’une maman

Disons-le, Bad Mother constitue une lecture estivale idéale. Intense, violente, jouissive, cette mini-série en un tome plaira à tous ceux qui veulent passer un bon moment sans prise de tête. Pour autant, le scénario se tient plutôt bien. Notamment le personnage d’April. Elle n’est pas une ancienne agente de la CIA ou des Navy Seals à la retraite. Non, c’est une simple mère de famille débrouillarde et acharnée.

Christa Faust écrit un personnage normal, qui se débrouille avec ses propres ressources face à une situation anormale. April ne manipule pas les armes lourdes, contrairement à ce que certaines couvertures montrent. Elle se bat avec hargne, mais sans technique. Et chaque péripétie du scénario tient compte de cette situation. Si la situation est évidemment extrême et peu réaliste, la scénariste tient fermement sa ligne de normalité. De sorte que l’on y croit presque, à ce personnage.

April se lance dans une aventure terrifiante

April va se lancer dans une aventure terrifiante
© Panini Comics


On pourra apprécier une certaine tendance, dans le comic-book, à sortir les personnages féminins de leur statut de victime pour en faire des héroïnes. Joe Hill l’avait fait avec le film d’horreur dans Basketfull of heads, Christa Faust en fait de même dans le « revenge movie ».

Seul bémol, le fils d’April, présent au tout début et qui « sort » trop rapidement de l’histoire. On sent la petite erreur scénaristique. Mais rien de gênant, le personnage aurait juste pu être totalement exclu de l’histoire.


Du photoréalisme pour plus de réalité


Comment illustrer une telle proposition ? L’éditeur américain AWA a permis la rencontre de la bonne histoire avec le bon artiste : Mike Deodato Jr. Le dessinateur brésilien a développé au fil des années un style graphique très réaliste visuellement. Alors pour mettre en image une histoire qui cherche la crédibilité, c’était le bon choix. Alors que Deodato est réputé pour ses filles aux formes… exceptionnelles, il a réussi à faire d’April une femme normale. Simple, pourtant avec un charisme indéniable. Face à la méchante, bien plus caricaturale façon poupée Barbie chirurgie esthétique, ce personnage quadra et habillée en taille 44 bouffe tout l’écran.


Avec son découpage façon cinéma et sa mitraillette à cases (Deodato découpe un même dessin en 4 cases, assez souvent), l’artiste nous offre une immersion complète au milieu de ce déchaînement de violence et de courage.


Bad Mother constitue donc une excellente lecture estivale dont on pourra prolonger l’intérêt toute l’année 2021. Et surtout, on n’oublie pas, on ne prend pas la tête à une maman ! Certaines sont plus louves que reines.

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