Otomo continue de construire les fondations d'une série qui va devenir la référence, un pilier du manga. La bande de motards de Kaneda, Tetsuo et consorts, continue de s'opposer dans le Neo-Tokyo de 2020. Le récit d’Akira avance à toute berzingue comme le moteur d'une sportive japonaise et son dessin est de plus en plus explosif.
Les aventures de Kaneda, Tetsuo, Kei et les autres se poursuivent. A tous ceux qui ont déjà plongé dans cette série fondatrice du manga, souvenez-vous. Le 6 décembre 1982, à 14 h 17, une bombe explose sur la région du Kanto au Japon. Elle provoque une Troisième Guerre mondiale. Trente-huit ans plus tard, Tokyo est devenue Neo-Tokyo. Et les bandes de motards se livrent une guerre sans nom. Mais que va-t-il advenir d'Akira ?
Otomo poursuit sa longue fresque. Sans cesse en mouvement, sa narration avance au rythme du chaos. Si Akira est devenue une telle référence, c'est en particulier pour cette forme scénaristique et les ressorts que l'auteur a le don s'insuffler à ses personnages. On se glisse dans les bottes des motards de rue, sur les traces d'Akira.
Dans ce troisième tome, le dessin d'Otomo explose littéralement la case. Il se fait de plus en plus extravagant au fil de notre avancée dans le monde d'Akira. Son noir et blanc d'une puissance absolue fait de chaque planche une éruption graphique. Tant et si bien que l'on en perd le contrôle de sa lecture pour se plonger dans les abysses de son coup de crayon.
Chaque nouveau tome de ce manga au long cours apporte son lot de réjouissances graphiques et narratives. Akira ne se lit pas. Cette série se dévore à corps perdu. Sans plus penser à rien d'autre que le monde futuriste dans lequel nous immerge Otomo. C'est aussi délicieux à relire qu'à lire. Intemporel. Universel.