Il existe peu de documents sur l'ombre du Japon, en particulier sur les agissements de l'armée d'avant-guerre. Cependant, en raison de la situation financière de l'époque, les difficultés financières en Mandchourie étaient chroniques. L'opium est devenu ainsi le point de départ d'une guerre sous la dynastie britannique et le joug des Qing. Mais l'opium était aussi largement utilisé en Chine. La taille de ce marché fut extraordinaire et ses fonds énormes. Une économie qui comprenait des chefs de guerre, des fonctionnaires et des marchands, ainsi que des organisations clandestines. Dans ce contexte tendu, un jeune agriculteur va faire le choix de l'opium pour enfin gagner l'argent nécessaire pour soigner sa mère. Mais ce faisant, il met un premier pas dans un engrenage qui va le transporter en pleine guerre des mafias. Avec un positionnement réaliste fascinant, les auteurs retranscrivent une période historique mal connue, de manière très documentée. Rien n'est...


Série : Manchuria Opium SquadTome : 1/13Éditeur : Vega
Scénario : Shikako, Tsukasa Monma
Collection : Seinen
Genres : Historique, Manga, Seinen
Public : À partir de 16 ans
Prix : 8.00€
- ZOO
4.5
Scénario
5.0
Dessin
4.0
- Lecteurs0 critique
Le synopsis du manga
Dreamteam of drug dealers

Première dose de Manchuria Opium Qquad chez Vega en début d’année. Tirez une latte sur ce manga dangereusement addictif.
1931, le Japon se bat intensément pour grappiller du territoire chinois. Ses victoires lui assurent la domination d’une région entière renommée, la Mandchoukouo. Pris dans les filets d’une guerre injuste de toute part, puis abandonné à son sort, un jeune garçon incapacité par les combats se résout à cultiver du pavot pour soigner sa mère atteinte de la peste. La solution n’est pas miraculeuse puisqu’une guerre sous-marine fait rage pour le contrôle des plantations qui foisonnent à travers tout le pays. L’opium, source de tous les maux, source de toutes les richesses, sera-t-elle la source de sa liberté ?
À chacun son enfer
Manchuria Opium Squad lève un lièvre dont la France a relativement peu conscience : la violence et la récence des élans expansionnistes japonais envers leurs voisins directs. La série en ressort avec une texture, une épaisseur particulière. La fatalité d’un malheur qui en engendre un autre, la pression et les manipulations omniprésentes accentuent le marasme incessant. Bien que le récit ménage de belles respirations, l’horreur de l’opium n’est jamais minimisée. L’horreur des choix ultérieurs du personnage ne l’est par conséquent pas non plus. Le récit, à la base scientifique très solide continuant à le renforcer, alterne des moments de tension très variés. On y retrouve une façon brouillée de décrire le monde qui rappellera parfois Golden Kamui et parfois Sidooh. Abandonner son humanité n’est pas encore requis, mais la compromettre fortement est parfois inévitable.
