ZOO
couverture de l'album

Série : No manga, no lifeTome : 1/1Éditeur : Le Lézard Noir

Dessin : Minetaro MochizukiAuteur : Traducteur : Constant Voisin

Collection : LEZN.MNAGA

Genres : Manga, Seinen

Prix : -1.00€

  • ZOO
    note Zoo4.0

    Scénario

    4.0

    Dessin

    4.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Mémoires d'un Mangaka rangé

No manga no life vol.1 est une plongée dans la vie quotidienne d’un mangaka père de famille, balloté entre ses maladresses et ses doutes existentiels. Douce introspection.

« Dans la vie, je gagne chichement ma croûte en dessinant des mangas notamment pour des magazines. » Un beau jour, Mochitarô Minezuki – auto­proclamé mangaka relativement impopulaire – décide d’écrire un « essai ». Il y partage de petites anecdotes, allant de la réception malencontreuse d’une fiente d’oiseau sur la tête à des réflexions nocturnes sur le multivers… Bienvenue dans le cerveau bouillonnant de créativité d’un mangaka terriblement humain.

Incognito ou presque

Derrière « Mochitarô Minezuki » se trouve le célèbre Minetaro Mochizuki. Connu en France pour sa série apocalyptique Dragon Head , lauréate du prix Tezuka et du prix Kodansha, il est aussi l’auteur de La Dame de la chambre close, classique de l’horreur (Cf. Zoo Manga N°7 Mars-Avril 2023). Depuis 2015, Mochizuki est publié en France par les éditions du Lézard Noir, au catalogue desquelles on retrouve le magistral Chiisakobe, fauve de la série d’Angoulême en 2017.

No manga, no life T.1

© 2023 Minetaro MOCHIZUKI/Shogakukan

Après d’excellents drames, Mochizuki signe avec No Manga No Life une tranche de vie humoristique et intimiste. Prépubliée depuis 2022 dans le magazine Big Comic Original des éditions Shôgakukan, la série compte pour l’instant 2 tomes.

Tiré de faits réels

En 21 chapitres, et autant d’histoires courtes d’une dizaine de pages, Mochizuki aborde les plaisirs simples de la vie (son smoothie du matin, les jeux de son fils…) ainsi que les questionnements qui le gardent éveillé la nuit (le sens de l’existence, l’invisible dans l’art…), le tout en petites saynètes aussi attendrissantes que drôles. Mochizuki introduit toutes ses historiettes par une petite ritournelle : « Dans la vie, je gagne chichement ma croûte en dessinant des mangas notamment pour des magazines. » La sérialisation des anecdotes permet de les picorer entre deux autres lectures ou durant un trajet en transports en commun. Se présentant comme des fables, les réflexions du mangaka nous poussent à reconsidérer notre propre quotidien, ses moments de bonheur comme de doute, et à en tirer un enseignement moral ou philosophique.

Du côté du dessin, depuis Chiisakobé, Mochizuki est en quête d’une épure graphique sans concession. Il supprime tout détail inutile : les décors sont rares, les traits minimalistes. Les personnages sont peu représentés de face, laissant ainsi le lecteur habiter l’espace avec ses propres émotions. Le tout donne un manga léger et contemplatif. Une belle parenthèse introspective.

Article publié dans ZOO Manga N°13 Mars-Avril 2024

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