Élevé par un père abusif, Masahiko est un concurrent sérieux au titre de pire loser de son lycée, de sa ville et peut-être même de son pays. Le Scumbag Loser, c est le dernier des nuls, la lie de l'humanité. Crade, tordu et peureux, il n est sauvé de la honte ultime que par la comparaison avec Yamada, l autre souffre-douleur de l établissement...jusqu au jour où ce dernier présente à toute sa classe les photos de sa prétendue petite copine. Masahiko est obligé de renchérir : il est justement obsédé par sa meilleure amie de primaire, Haruka, morte quelques années plus tôt. Il prétend que c est sa petite amie. Bien mal lui en prend : quelques jours plus tard, la demoiselle débarque dans sa classe, nouvelle élève fraîchement installée en ville. Est-elle vraiment Haruka ?
Le calvaire de Masahiko ne fait que commencer ! Heureusement, notre loser a des ressources insoupçonnées. Suivez la descente aux enfers de l...Lire le synopsis
La critique ZOO
Pour éviter la place de plus gros loser du lycée, Masahiko s'invente une petite amie. Etrangement, son mensonge devient réalité, mais la fille en question tient surtout de la psychopathe. Ce seinen complètement fou, doté d'une pointe de fantastique et d'humour, est aussi dérangeant que réussi.
© Mikoto Yamaguti / SQUARE ENIX CO., LTD.
Masahiko est un lycéen asocial, lâche, moche et sans aucune fierté : le parfait candidat pour la place de minable ultime, fraîchement libérée par Yamada depuis que celui-ci s'est trouvé une copine. Alors qu'il s'invente une relation avec Aruka, une amie d'enfance, pour donner le change, celle-ci débarque dans son lycée en confirmant son histoire. Tout le monde est dupe sauf Masahiko, seul à savoir qu'Aruka est morte cinq ans plus tôt...
L'auteur nous embarque dans un monde complètement barré. Le personnage principal est très réussi, le lecteur est dégoûté, a pitié, mais est complètement rivé à ses péripéties. L'élément fantastique, les élèves étant dévorés et remplacés par des copies, est amené sur un ton drôle et cynique. Le principe rappelle Le dernier pub avant la fin du monde, mais sert ici d'excuse pour mettre en avant les atrocités dont l'être humain est capable : seuls les minables et les rebuts sont touchés, et aucun de leurs actes ne nous est épargné.
Le dessin est très réussi. Le trait est simple et clair, les corps ont une anatomie travaillée, le dégoût est palpable. Par touches, l'horreur s'installe. Des visages déformés et carrément flippants apparaissent (incroyable le nombre de dents qui tiennent dans une seule bouche). Mais leur caractère exagéré allège finalement les scènes qui finissaient par être trop réalistes pour ne pas déranger, remuer le lecteur.
Ce premier tome nous laisse sur un final qui annonce une suite tout aussi délirante. Impossible de ne pas se jeter sur le deuxième.
Commentaires et critiques (2)
4.0
"Tu feras tout ce que je te dirai, pas vrai ? "
"Toi qui vis sous le toit d'une saloperie de vermine, tu es quoi, au juste ?!"
Le 27/03/2014 à 23h09
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