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L'Incarnation du Rêve

Signes distinctifs :
Change d’apparence en fonction de la personne qui le regarde.

Une mythologie de la BD

L’art de la référence


Les 7 Infinis

Sous la plume de Neil Gaiman, l’univers de Sandman est presque intégralement basé sur des références à plusieurs types de récits. La mythologie gréco-romaine sert de base à l’origine des personnages principaux : les septs Infinis sont proches des dieux des panthéons grecs et romains par leurs fonctions. Mais ces Infinis cohabitent avec plusieurs panthéons : grec, scandinave, égyptien, etc. Ces panthéons de dieux classiques perdent en influence et en pouvoir au fur et à mesure que la foi des humains en eux diminue.

Les références littéraires de Neil Gaiman sont également légion : un personnage central de plusieurs histoires courtes est William Shakespeare qui, inspiré par Le Rêve, deviendra tragiquement l’écrivain majeur qu’il est. Plusieurs autres histoires se basent directement sur des traditions littéraires orientales, décrivant par exemple la Bagdad des Milles et unes Nuits.

Enfin, l’intrigue se déroule intégralement dans le multivers DC. Neil Gaiman a donc intégré de nombreux personnages existants à son intrigue : l’un des antagonistes du premier volume est le Doctor Destiny, on croise aussi John Constantine dans ce même volume, ainsi que le Martian Manhunter. Mais surtout, Neil Gaiman a intégré les précédentes versions du Sandman à son récit. Ainsi, Wesley Dodds, le Sandman de l’Âge d’Or, devient justicier parce qu’il ne trouve plus le sommeil pendant la détention de Morphée et Hector Hall, le Sandman de l’Âge d’Argent (dessiné un temps par le King of Comics, Jack Kirby) devient un idiot manipulé par Brute et Glob, deux créations du Rêve échappées durant sa captivité.

Des dieux au service du récit ?

Le Sandman est censé être plus puissant qu’un dieu. On aurait donc tendance à l’imaginer doté de pouvoirs absolus et d’une sagesse infinie, étant littéralement, l’un des 7 piliers de l’univers. Du moins en apparence. En réalité, les Infinis ne sont pas indispensables à la marche du monde. On le voit lorsque La Destruction choisit de quitter sa fonction pour découvrir l’art, la destruction ne disparaît pas pour autant. Cependant, ils contrôlent en partie cet aspect de l’univers et influent sur son déroulement.

En réalité, la nature divine du Rêve est un prétexte. Ses pouvoirs ne sont pas clairement limités ni illimités, mais s’adaptent en fonction des situations auxquelles il est confronté. Ils servent à mettre en scène les conflits et s’adaptent à ses adversaires, pour qu’il ne les batte ni trop aisément ni trop difficilement.

Le Sandman n’est donc pas formellement un dieu. Il est décrit comme tel, ce qui permet à Neil Gaiman d’explorer de nombreuses thématiques, de nous faire découvrir la richesse d’un univers complet et cohérent, tout en amenant de nouvelles implications dans les comics. Mais d’un point de vue purement narratif, le Sandman a les mêmes limites, les mêmes failles qu’un héros classique, qu’il n’est pas possible de supprimer sans effacer, du même coup, tout l’intérêt du récit.


Les 6 albums liés au personnage Sandman

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Commentaire (1)

bien

Le 04/01/2015 à 13h01