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Robert Bidochon

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Nom : Bidochon

Prénom : Robert Eugène Louis

Signes distinctifs :
Porte le béret et les bretelles comme d’autres porteraient la soutane, ne se lasse jamais ni de sa routine ni de sa femme.

Du pur franchouillard qui nous fait rire

On lit les Bidochon comme on écoute une chanson de Brassens ou un sketch de Coluche : on rigole d’abord beaucoup, puis on réfléchit... et on rigole encore !

Kador, le toutou à son pèpère qui ramène trop sa science !

La famille Bidochon apparaît d’abord accompagnée de son chien, Kador, en 1977. Elle s’en séparera par la suite car, comme l’explique Robert, un chien, « c’est comme un gamin, ça coûte cher et qu’en plus t’as pas d’allocations, alors qu’il bouffe un kilo de croquettes par semaine ! » Le pauvre Kador, souffre douleur de Robert, avait en effet la fâcheuse habitude d’inverser les rôles avec son maître.

Arrivée de Kador

Robert, à vouloir donner l’exemple à son fidèle compagnon, se retrouvait à déféquer dans le salon tandis que le chien observait la scène depuis un fauteuil ! Deux maîtres (ou deux chiens) pour une seule maison, c’est trop ! Binet abandonne donc Kador à partir de 1979, pour garder un Robert au meilleur de sa forme (c’est à dire surtout pour le pire) et continuer les aventures du couple.

Robert ne serait pas Robert sans Raymonde.

Grâce à Robert Bidochon, Christian Binet nous offre un personnage emblématique de notre société contemporaine. Ce franchouillard sait cumuler les tares et les petits défauts communs à tant de Français pas mais qui, mis bout à bout, le rendent insupportable. Enfant d’une France qui pense bas et parle fort, Robert sait, par l’excès de ses défauts, nous faire comprendre les nôtres. S’il est drôle, c’est avant tout parce qu’il est tristement stupide.

Couverture d'Instants inoubliables

Et comme dans les duos de clowns au cirque, Robert a besoin d’un clown triste pour faire rire : c’est Raymonde qui occupe cette tâche. Sans elle, l’homme aux charentaises aurait bien du mal à être drôle, puisqu’il n’aurait personne pour lui donner la réplique. Et si on prend en pitié cette femme bloquée avec ce rustre, on ne peut s’empêcher de rire des bouffonnades de son mari.

Le beauf carotte bien de chez nous !

La banalité de Robert se retrouve dans le trait adopté par Binet. L’auteur l’explique dans une interview donnée au progreblog.fr le 1er septembre 2008 : « Je suis parti des gros clichés du Français moyen, pour Robert avec un béret et des bretelles, mais surtout d’un homme vantard, borné, misogyne, ne supportant pas que sa femme en sache plus que lui. » C’est bien pour ça que Robert reste d’actualité après trente ans d’existence : cette France moyenne existe toujours et le monde continue d’évoluer. Le décalage entre les deux provoque le rire sous la plume de Binet qui sait mettre son personnage face aux défis du siècle nouveau.

Couverture de Ragots intimes

Si on voit Robert comme un Français, c’est que Binet l’a voulu français dans les traits. Cependant Robert incarne des défauts qui dépassent largement les frontières de l’Hexagone. Il suffit de se promener à Paris pour voir des Bidochon du monde entier venir admirer la tour Eiffel « parce que sinon ça sert à rien de venir jusqu’ici ! ». Si Robert est bien bête, méchant, égoïste et narcissique, qui pourrait donner le monopole de ces adjectifs aux seuls Français ? En fait, Robert nous rappelle Brassens qui chantait qu’en vérité quand on est con, on est con.

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